Comme chaque vendredi (du moins pendant le ramadan), le ministre de l’Intérieur est allé à la mosquée et a participé à l’iftar. Hier c’était à Montauban. Pour soutenir la communauté musulmane durement frappée par ce que le maire de Montauban, Brigitte Barèges, appelle un « acte odieux et blasphématoire » : deux têtes de porcs avaient été déposées devant la mosquée.
« L'acte que vous avez subi est ignoble », a dit Manuel Valls aux musulmans, sans parler de blasphème puisqu’il sait, lui, que le blasphème n’existe pas dans le langage ni dans les lois de la République, mais affirmant néanmoins cette incongruité que « s'attaquer ainsi à une religion, c'est s'attaquer à la République » (ce qui n’empêche pas que la République puisse s’attaquer à la religion catholique, il ne faut pas tout confondre…).
On remarque que pour toute la classe politico-médiatique, le fait de déposer deux têtes de porc devant une mosquée est une « profanation ». Mais que les authentiques profanations d’églises et de cimetières sont des actes de « vandalisme ». C’est pourquoi, dans ces cas-là, le ministre ne se déplace pas.