Saint Camille, après une vie laborieusement dépensée à assister les malades dans les hôpitaux publics de Saint-Jacques des Incurables et du Saint-Esprit, mourut à Rome le 14 juillet 1614. Saint Philippe Néri, qui fut son confesseur, avait vu les anges eux-mêmes mettre sur les lèvres des religieux institués par saint Camille les paroles les plus aptes à réconforter les mourants, et Léon XIII le proclama céleste Patron des agonisants.
La messe s’inspire de la pensée du sublime mérite de la charité chrétienne, laquelle atteint son sommet le plus héroïque quand on méprise sa propre vie pour venir au secours de son frère en danger, comme cela fut imposé par le Saint à la Congrégation qu’il fonda.
Deus, qui sanctum Camíllum, ad animárum in extrémo agóne luctántium subsídium, singulári caritátis prærogatíva decorásti : eius, quǽsumus, méritis, spíritum nobis tuæ dilectiónis infúnde ; ut in hora éxitus nostri hostem víncere, et ad cæléstem mereámur corónam perveníre. Per Dóminum…
Dieu, vous avez orné le bienheureux Camille d’une charité singulière pour aider les âmes dans la lutte suprême de l’agonie : nous vous supplions, par ses mérites, de répandre en nous l’esprit de votre amour ; afin que nous puissions, à l’heure du trépas, vaincre l’ennemi et parvenir à la céleste couronne.