La commission électorale a fini par donner dimanche les résultats de l’élection présidentielle. Selon elle, le représentant des Frères musulmans, « président du parti de la liberté et de la justice », Mohamed Morsi, l’a emporté sur l’ancien Premier ministre Ahmed Chafiq avec 51,73 % des voix.
Toute la communauté internationale félicite le nouveau président et se félicite du processus démocratique égyptien.
Personne ne semble voir à quel point la situation est explosive. Car ce président n’a strictement aucun pouvoir légal. Il n’y a plus de Constitution, et les militaires ont dissous le Parlement (dominé par les islamistes). Ils ont également dissous la deuxième commission chargée de rédiger la Constitution (la première commission avait été dissoute par la justice)…
Bref, l’Egypte est techniquement, non pas une démocratie, mais une dictature militaire. En face de l’armée, les Frères musulmans. Avec leur président de la République. Avec leurs réseaux. Avec la colère populaire qui monte en même temps que le chômage et la misère, notamment dans les multiples et si importantes zones touristiques… où il n’y a plus de touristes.
Et, quoi qu’il se passe, ce sont les chrétiens qui en souffriront le plus. D’autant qu’ils ont maintenant ajouté à leurs crimes de s’être prononcés en faveur de l’ancien Premier ministre de Moubarak…
Commentaires
Dans l'armée n'y a -t-il pas de plus en plus de frères musulmans? Pour l'instant chez les hommes du rand et chez les officiers subalternes? Quand les "caciques" militaires qui commencent à se faire bien vieux vont disparaître, ce n'est pas sûr que l'armée garde son semblant de laïcité actuel, à moins que le système soit verrouillé dans le sens que les "caciques" de l'armée détiennent pour l'instant aussi le pouvoir financier et le passeront à leurs enfants.
Le Printemps arabe n'aura apporté comme changement qu'encore plus de persécutions pour les chrétiens et encore plus de risques de voir les moins affirmés dans leur foi et dans la perspective du martyre se faire musulmans pour éviter la mort et au mieux la dhimmitude et l'impôt islamique. Et l'Occident qui ne veut rien voir de ce qui l'attend...