Elle était de la noble famille des Falconiéri. Quand elle naquit, ses parents étaient déjà âgés. Son oncle, le bienheureux Alexis Falconiéri, déclara à sa mère que ce n’était pas une fille qu’elle avait mise au monde, mais un ange. A l’âge de 15 ans, elle renonça à son héritage et reçut des mains de saint Philippe Beniti l’habit des religieuses servites, dites « Mantellate ». Beaucoup de femmes des meilleures familles suivirent l’exemple de Julienne, et sa mère elle-même se soumit à sa direction spirituelle. Saint Beniti confia à ses soins l’Ordre des servites qu’il dirigeait. Sainte Julienne s’imposait de grandes mortifications et des jeûnes austères. Il en résulta une grave maladie d’estomac. Elle ne pouvait prendre aucune nourriture, elle ne pouvait même pas recevoir la sainte communion. Arrivée à ses derniers moments, elle pria le prêtre d’approcher tout au moins la sainte hostie de sa poitrine. C’est alors que se produisit le miracle de l’hostie dont parlent l’oraison et l’hymne du bréviaire : la sainte hostie disparut et Julienne s’endormit dans le Seigneur avec un visage souriant (12 juin 1341). Après sa mort, on vit l’image du crucifix, telle qu’elle était sur l’hostie, imprimée nettement sur sa poitrine.