En ce jour on fait aussi mémoire de deux autres martyrs, compagnons du pape Alexandre : Eventius et Théodule, ainsi que de Juvénal, évêque de Narni au IVe siècle.
Selon la tradition, Alexandre est le pape qui ajouta au canon de la messe les mots « qui pridie quam pateretur ». Dom Guéranger poursuit :
« Une autre institution chère à la piété catholique est due au même Pontife. C’est par lui que l’Église a été mise en possession de cette eau sainte que les démons redoutent, et qui sanctifie tous les objets qu’elle touche. Le fidèle renouvellera donc aujourd’hui sa foi envers ce puissant élément de bénédiction que l’hérésie et l’impiété ont si souvent blasphémé, et dont l’usage pieux sert à discerner les enfants de l’Église de ceux qui ne le sont pas. L’eau, instrument de notre régénération, le sel, symbole d’immortalité, s’unissent sous la bénédiction de l’Église pour former ce Sacramental envers lequel notre confiance ne saurait être trop grande. La vertu des Sacramentaux, comme celle des Sacrements, procède du sang de la Rédemption, dont les mérites sont appliqués à certains objets physiques par l’action du sacerdoce de la loi nouvelle. L’indifférence à l’endroit de ces moyens secondaires du salut serait aussi coupable qu’imprudente ; et cependant, à cette époque d’affaiblissement de la foi, rien n’est plus commun que cette indifférence. Il est des catholiques pour qui l’eau bénite est comme si elle n’existait pas ; ils ne réfléchissent jamais sur l’usage continuel qu’en fait l’Église, et se privent, de gaieté de cœur, du secours que Dieu a daigné mettre à leur portée pour fortifier leur faiblesse et purifier leurs âmes. Daigne le saint pontife Alexandre ranimer leur foi, et rendre à ces chrétiens dégénérés l’estime des choses surnaturelles que la bonté de Dieu avait prodiguées à leur intention ! »
On ne peut pas ne pas mentionner que ce jour était, depuis au moins le début du IVe siècle, celui de l’Invention de la Sainte Croix, fête supprimée en 1960 par Jean XXIII. C’est-à-dire par les néo-liturges de la destruction de la liturgie qui sévissaient déjà depuis plusieurs années et qui avaient décidé que cette fête faisait double emploi avec celle du 14 septembre. Ce qui, premièrement n’est pas vrai (le 3 mai c’était la célébration de la découverte de la vraie Croix par sainte Hélène, le 14 septembre la célébration du recouvrement de la Sainte Croix qui avait été prise par les Perses), deuxièmement supprime la très pertinente célébration triomphale de la Croix au milieu du temps pascal, troisièmement supprime du lectionnaire l’extraordinaire évangile de Nicodème.