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Une « surprise » en Egypte

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Les Frères musulmans ont finalement décidé d’avoir un candidat à la présidentielle égyptienne : l’homme d’affaires Khaïrat al Chater, « adjoint au guide suprême », financier et trésorier de la confrérie. La décision a été prise après un débat serré. 56 des 108 membres du conseil consultatif du « parti Liberté et Justice » se sont prononcés pour sa candidature, 52 contre. Candidature annoncée par le parti sur sa page Facebook, puis confirmée par les Frères musulmans eux-mêmes, lors d’une conférence de presse… à laquelle Khaïrat al Chater ne participait pas.

Les Frères musulmans avaient toujours dit qu’ils ne présenteraient pas de candidat, pour ne pas avoir l’air de monopoliser tous les pouvoirs. Et il y a déjà deux candidats islamistes : Hazem Saleh Abou-Ismaïl, ancien membre des Frères musulmans, devenu salafiste, et qui attire les foules, et Abdel Moneim Al-Fotouh, qui a été exclu de la confrérie lorsqu’il a annoncé sa candidature.

Les Frères musulmans disent qu’ils ont été conduits à présenter un candidat parce que le pouvoir militaire ne les écoute pas : le Parlement (qu'ils contrôlent) a demandé à plusieurs reprises au pouvoir militaire la destitution du Premier ministre et de son gouvernement, en vain. Mais on ne voit pas trop en quoi un candidat des Frères musulmans gênerait les militaires ; d’autant que si Khaïrat al Chater peut se présenter, c’est parce que le pouvoir militaire, qui l’avait libéré en mars 2011, a fait effacer, hier, ses condamnations…

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