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Premier dimanche de carême

La réduction des matines, en 1960, dans le bréviaire romain, fait qu’a malencontreusement disparu la lecture du début du quatrième sermon de saint Léon le Grand sur le carême. En voici un extrait (dans la traduction de Dom René Dolle) :

"Sans doute, il n’est pas de saison qui ne soit pleine des dons divins, et la grâce de Dieu nous ménage en tout temps l’accès à sa miséricorde ; c’est maintenant cependant que tous les cœurs doivent être excités avec plus d’ardeur à leur avancement spirituel et animés d’une plus large confiance, alors que le jour où nous avons été rachetés nous invite par son retour à toutes les œuvres de la piété ; ainsi célébrerons-nous, le corps et l’âme purifiés, le mystère qui l’emporte sur tous les autres, celui de la Passion du Seigneur. De tels mystères exigeraient certes une dévotion sans défaillance et un respect sans relâche, en sorte que nous demeurions toujours sous le regard de Dieu, tels que nous devrions nous trouver en la fête même de Pâques. Mais une telle vertu n’est le fait que d’une petit nombre ; les pratiques plus austères se relâchent par suite de la faiblesse de la chair et le zèle se détend a milieu des activités variées de cette vie ; il est dès lors inévitable que les âmes pieuses elles-mêmes se ternissent de la poussière du monde. Une institution divine éminemment bienfaisante a donc prévu, pour rendre la pureté à nos âmes, le remède d’un entraînement de quarante jours au cours desquels les fautes des autres temps pussent être rachetées par les bonnes œuvres et consumées par les saints jeûnes."

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