« Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous. »
Pour comprendre l’Évangile, il faut nous rappeler qu’au tombeau des martyrs, il se faisait de nombreuses guérisons miraculeuses et que, depuis l’antiquité, saint Sébastien, spécialement, était honoré comme thaumaturge et protecteur contre la peste. Il était aussi d’usage d’amener des malades à l’église et de placer des linges sur le tombeau, car on était persuadé « qu’une vertu sortait de lui et guérissait tout le monde ».
Que la liturgie ait spécialement ce passage en vue, nous le voyons par la Communion (1). Il est vrai que cette antienne a un double sens : elle se rapporte non seulement à la vertu miraculeuse du saint tombeau (2), mais encore à la vertu du corps de Christ (la Communion est donc particulièrement bien choisie) ou, pour mieux dire, dans la messe d’aujourd’hui, la grâce de saint Sébastien passe en nous, car saint Sébastien est la grâce que le Christ nous donne aujourd’hui.
(1) « Une multitude de malades, et de tourmentés par des esprits impurs venait vers lui : parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous. »
(2) Dans la basilique ad catacumbas, ou basilique Saint Sébastien hors les murs, à Rome, construite sur les catacombes qui portent le nom du martyr.