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Orban dans la fosse aux lions

Il y avait hier, au Parlement européen, un « débat sur la Hongrie ». C’est-à-dire un lynchage en règle du gouvernement hongrois, au lendemain du lancement d’une triple « procédure d’infraction accélérée » par la Commission européenne.

Le Premier ministre Viktor Orban a osé se rendre  lui-même dans l’hémicycle pour défendre ses réformes et tenter de calmer le jeu. Il s’est retrouvé face aux hystériques d’extrême gauche et libéraux (car les libéraux sont aussi hargneux que les Verts et les communistes sur le sujet). Daniel Cohn Bendit s’est, sans surprise, particulièrement distingué dans l’insulte, en disant que Viktor Orban (qui s’est battu contre le régime communiste dans son pays) allait "dans la direction de MM. Chavez, Castro, et de tous les régimes totalitaires et autoritaires de ce bas monde", et que s’il avait la majorité, « les minorités ont le droit de ne pas avoir peur » en Hongrie…

Martin Schulz, le tout nouveau président du Parlement, s’est montré plutôt modéré, mais il a estimé que la question d’une sanction de la Hongrie pour violation des valeurs européennes est une question « ouverte ».

L’ouverture d’une procédure d’une telle sanction est réclamée par la gauche et les libéraux. Mais elle n’a aucune chance d’aboutir car il faudrait que les 26 condamnent la Hongrie, ce qui est inimaginable, car il faudrait déjà… un motif. Or le vrai motif est que la nouvelle Constitution hongroise invoque Dieu et défend la famille et la vie. Mais ce n’est contraire à aucun traité…

Commentaires

  • Ayant consulté le compte-rendu du "débat", le déroulé de la séance a donc été : Viktor Orban commence par exprimer sa position ; puis ses accusateurs de gauche et libéraux expliquent pourquoi Viktor Orban est le nouvel Adolf Hitler (et les "conservateurs" du PPE le défendent très mollement) ; puis Viktor Orban répond aux orateurs. Ah, non pardon, en fait il n'a pas le droit de répondre. Magnifique exemple d'Etat de droit et de démocratie : un procès dans lequel l'accusé n'a pas le droit de répondre et l'accusation a le dernier mot.

    NB : Sur le fond, je ne sais pas : 1) si les réformes de M. Orban violent ou non les libertés et la démocratie (je tendrais à dire non, étant donné qu'ils semblent qu'elles conduisent plus ou moins à conférer à la Hongrie un régime constitutionnel proche de la Vème République, mais je n'ai pas étudié les réformes dans le détail) ; 2) si les références constitutionnelles à Dieu, à la famille et à la vie sont sincères ou simplement un moyen de manipuler les chrétiens (comme les discours actuels des candidats Républicains aux Etats-Unis, qui abandonneront toutes leurs promesses si ils sont un jour élus). Mais j'estime que M. Orban devrait avoir le droit de se défendre. Et je pense que vous avez raison sur les véritables motivations de ses ennemis.

  • La fédéralisation des "Institutions européennes" implique que leurs lois aient autorité sur tous les Etats-membres. La progression vers cet état fédéral n'est plus "SUI GENERIS" mais ouvertement provocatrice. Le brassage des députés nationaux au PE en partis supposés "européens" viole l'institution du PE conçu pour une représentations des Etats Nations. Dès le départ l'aveu fut clair... Les députés nationaux ne doivent pas se laisser "brasser" et doivent représenter la France, dans toutes leurs positions et votes, point final. Même CHIRAC le leur a rappelé ! Les peuples européens ont largement mérité l'honneur d'être respectés dans leurs indépendances et souverainetés depuis des siècles d'histoire. Le "vivre ensemble" est dailleurs conditionné par ce respect entre voisins et de la vie privée des Pays et des Peuples. COHN-BENDIT confirme son caractère de déchet humain.

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