Les conservateurs britanniques ont quitté le PPE en 2009 pour constituer le groupe ECR (conservateurs et réformistes européens), plus ou moins eurosceptique, avec les Tchèques de l’ODS : 25 Britanniques, 9 Tchèques. S’y sont joints les Polonais du PiS (15), et des députés de divers autres pays (un Hongrois, un Letton, un Lituanien, un Belge, un Néerlandais, ainsi que l’unioniste d’Ulster).
Malgré la prépondérance des Britanniques, c’est un Polonais qui fut élu président, Michal Kaminski. Celui-ci ayant quitté le PiS, une nouvelle élection a eu lieu hier. Et c’est le Tchèque Jan Zahradil qui a été élu, par 33 voix sur 51 votants (le groupe comptait 54 députés – une Danoise vient de le rejoindre aujourd’hui même).
Le candidat britannique Thimothy Kirkhope n’a recueilli que 18 voix.
Les travaillistes daubent sur ces conservateurs britanniques qui, non contents de se marginaliser en quittant le plus grand groupe du Parlement, ne sont même pas capables d’assurer la présidence du groupe qu’ils ont créé.
Mais le choix était entre un proche de David Cameron, Thimothy Kirkhope, très modérément eurosceptique, et un proche de Vaclav Klaus, Jan Zahradil, ouvertement nationaliste (et militant climatsceptique, ce qui défrise d’autant plus les conformistes de Strasbourg qu’avant d’entrer en politique il était chercheur en chimie – sa thèse portait sur la pollution atmosphérique…).