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Saint Jean Chrysostome

La fête de saint Jean Chrysostome dans le calendrier romain aujourd’hui assume une signification spéciale et démontre comment la primauté pontificale représente une source de bien et une garantie de liberté pour toute l’Église catholique. Jean, vaincu par ses adversaires et déposé de son siège, selon le jugement des évêques inféodés à la Cour, en appela à la Chaire apostolique. Le pape Innocent Ier prit immédiatement la défense du persécuté, annula l’injuste sentence et, après la mort de Chrysostome, exigea de ses adversaires, comme condition de communion avec le Siège pontifical, que son nom serait de nouveau inséré dans les diptyques épiscopaux, ce qui, dans les formes juridiques de l’époque, était comme une canonisation. Aujourd’hui les Orientaux ont trop facilement oublié l’œuvre de l’Église romaine et les luttes soutenues jadis par les papes pour défendre précisément l’orthodoxie et la renommée de leurs plus grands docteurs, tels que Basile, Athanase, Jean Chrysostome, etc. Mais on ne change pas l’histoire, et elle démontre que, pour l’Orient surtout, l’exercice de la Primauté pontificale a été dans l’antiquité la garantie des premiers conciles œcuméniques et l’ancre du salut, que, dans le naufrage qui menaçait déjà les malheureuses Églises orientales, saisissaient avec confiance ces champions de l’orthodoxie catholique.

Bienheureux cardinal Schuster

(J'avais publié l'an dernier une lettre de saint Jean Chrysostome au pape Innocent.)

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