Vota, quæsumus, Domine, supplicantis populi cælesti pietate prosequere : ut et, quæ agenda sunt, videant, et ad implenda, quæ viderint, convalescant.
Exaucez, Seigneur, par votre bonté céleste, les vœux du peuple qui vous supplie, afin qu’ils voient ce qu’ils doivent faire, et qu’ils aient la force d’accomplir ce qu’ils auront vu.
C’est la collecte de la messe du 1er dimanche après l’Epiphanie. Commentaire du bienheureux cardinal Schuster : « Cette petite prière de l’Église est une vraie perle théologique, une de ces nombreuses formules que Célestin Ier invoquait dans les questions relatives à la grâce, quand, en appelant à l’autorité des formules liturgiques, il écrivait : Legem credendi, lex statuat supplicandi. Pour opérer le bien, nous avons avant tout besoin de le connaître, et cela non seulement en général ou dans un ordre purement spéculatif, mais moyennant un jugement pratique de l’intelligence, qui, illuminée par la grâce, voit en détail ce que Dieu désire de l’homme en une circonstance déterminée. Le bien une fois connu, il faut le faire, et Dieu meut efficacement la volonté par sa grâce, sans aucunement léser le libre arbitre. Comme l’Église nous l’enseigne dans la sainte liturgie, cette motion divine aspirando prævenit et adjuvando prosequitur, de façon à sortir la volonté de son état d’indifférence passive, lui donnant son acte connaturel libre. »