Benoît XVI fait un bond dans le temps en évoquant une religieuse de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. « Il s'agit de sainte Véronique Giuliani, une moniale clarisse capucine. La raison en est que le 27 décembre prochain nous fêterons le 350e anniversaire de sa naissance. » En changeant d’époque on change aussi de spiritualité. Le noyau mystique reste le même, forcément, mais il est voilé par une sorte de culte de la souffrance. La conclusion de la catéchèse est un résumé de celle-ci :
"Sainte Véronique Giuliani nous invite à faire croître, dans notre vie chrétienne, l'union avec le Seigneur dans notre proximité avec les autres, en nous abandonnant à sa volonté avec une confiance complète et totale, et l'union avec l'Eglise, Epouse du Christ ; elle nous invite à participer à l'amour souffrant de Jésus Crucifié pour le salut de tous les pécheurs ; elle nous invite à garder le regard fixé vers le Paradis, but de notre chemin terrestre où nous vivrons avec un grand nombre de nos frères et sœurs la joie de la pleine communion avec Dieu ; elle nous invite à nous nourrir quotidiennement de la Parole de Dieu pour réchauffer notre cœur et orienter notre vie. Les dernières paroles de la sainte peuvent être considérées comme la synthèse de son expérience mystique passionnée : « J'ai trouvé l'Amour, l'Amour s'est laissé voir ! »."