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Sainte Julienne de Norwich

Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

Le thème de l'amour divin revient souvent dans les visions de Julienne de Norwich qui, avec une certaine audace, n'hésite pas à le comparer à l'amour maternel. C'est l'un des messages les plus caractéristiques de sa théologie mystique. La tendresse, la sollicitude et la douceur de la bonté de Dieu envers nous sont si grandes que, à nous pèlerins sur la terre, elles évoquent l'amour d'une mère pour ses enfants. En réalité, les prophètes bibliques ont parfois eux aussi utilisé ce langage qui rappelle la tendresse, l'intensité et la totalité de l'amour de Dieu, qui se manifeste dans la création et dans toute l'histoire du salut et qui atteint son sommet dans l'Incarnation du Fils. Mais Dieu dépasse toujours tout amour humain, comme le dit le prophète Isaïe : « Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas » (Is 49, 15). Julienne de Norwich a compris le message central pour la vie spirituelle : Dieu est amour et ce n'est que lorsqu'on s'ouvre, totalement et avec une confiance totale, à cet amour et qu'on le laisse devenir l'unique guide de notre existence, que tout est transfiguré, que l'on trouve la véritable paix et la véritable joie et que l'on est capable de la diffuser autour de soi.

On constate que le pape n’ose pas citer les propos de sainte Julienne de Norwich sur Jésus notre Mère. Il a sans doute raison car cela serait mal compris ou demanderait une catéchèse tout entière. Pourtant, s’il citait celui-ci : « La mère peut serrer tendrement son enfant sur son cœur, mais notre tendre Mère Jésus peut nous conduire jusqu'à l'intimité de son cœur par son côté ouvert », et celui-là : « Nous savons que toutes les mères nous enfantent pour Ia souffrance et la mort. Qu'est-ce que cela ? Mais notre vraie Mère, Jésus, Lui seul nous enfante pour la joie et la vie éternelle », il pourrait montrer la profonde harmonie entre sainte Julienne de Norwich et deux autres mystiques qu’il a évoquées récemment : sainte Mechtilde et Marguerite d’Oingt.

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