Les protestations des organisations juives concernant le propos de Benoît XVI sur Pie XII « le Juste » qui a « sauvé des juifs plus que personne » sont passées à la trappe. On ne parle que du préservatif, seul sujet intéressant du livre à paraître…
Les adeptes de la religion du caoutchouc sont partagés, mais pour l’essentiel ils saluent l’avancée. Les « traditionalistes » ont trouvé une occasion de tirer à boulets rouges sur le pape qui jette aux orties la doctrine de l’Eglise…
En fait il n’y a strictement rien de nouveau dans ce que dit Benoît XVI, sinon que pour la première fois c’est un pape qui dit ouvertement ce qui se dit dans le secret du confessionnal (où il s’en dit bien d’autres, même chez les « traditionalistes » les plus sévères).
Benoît XVI rappelle la doctrine de l’Eglise sur la sexualité. Il ajoute que si un homme prostitué met un préservatif, cela peut être de sa part « un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n’est pas permis et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut ». En bref, à sa pratique doublement mauvaise de la sexualité (homosexualité et prostitution), il est préférable qu’il cherche à limiter la mise en danger de la vie d’autrui.
Si un bandit va braquer une banque, s’il utilise une arme sans munitions, c’est un premier pas, un début de responsabilité : il ne tuera pas. Ce n’est pas pour autant que l’Eglise admet le braquage des banques ou prône l’utilisation de pistolets non chargés.
Peut-être certains ont-ils oublié que l’Eglise n’est pas contre un morceau de caoutchouc, mais contre la contraception.
Commentaires
Si je puis me permettre de la part d'une modeste lectrice: Excellente analyse et très bonne exemple, le braquage avec un pistolet sans munition.
Heureusement qu'il y en a encore qui pensent au lieu de démarrer au quart de tour. A croire qu'ils n'attendaient que cela pour critiquer le Pape. ça m'énerve au plus haut point surtout quand cela ne vient pas du monde journalistique habituel, voire de La Croix, mais de l'autre côté de spectre de la catholicité
Merci encore de votre analyse M. Daoudal!
très bon exemple, bien sûr!!!
Qu'avons nous?
D'un côté un monde malade, décadent et en grand besoin de conversion, obsédé par le sexe et qui ne voit, ne veut entendre et ne recherche que ce qui s'y rattache...
D'un autre, ceux et celles qui pourraient être choqués par les propos du Saint-Père - déformés ou amplifiés par les médias - voire déçus et déstabilisés un instant dans l'image qu'il se font de notre Saint-Père, bien plus que dans leurs certitudes.
Pourtant, l'Esprit souffle où il veut et, sachant cela, nous n'avons pas à nous inquiéter ni à être déçu que ses propos - pris dans une perspective réductrice - puissent venir égratigner l'image de surhomme que nous aurions l'audace (et l'erreur) de nous faire. C'est son humanité qui fait la grandeur de Benoît.
Il est le guide du troupeau, soutenu par l'Esprit saint. Que nous faut-il de plus? Prier ce même Esprit que nous ne nous égarions pas en écoutant les loups plutôt que le pasteur.
D'ailleurs, quand on y pense, il y a quelque chose de positif, voire une faible lueur d'espoir, dans l'attitude persistante de ce troupeau servile assoiffé de sexe.
Il abonde en "Enfin ! le Pape reconnaît le préservatif" comme si, finalement, leur conscience s'en trouvait soulagée...
Cette soif de soulager leur conscience en recherchant inconsciemment l'approbation de leurs actions, n'est elle pas la preuve qu'au fond, tous ces gens ont encore, précisément, une conscience qui les torture?
Certains y verront les prémices de l'enfer qui les attends. Je préfère y voir la main de Dieu agissant en eux. Alors, gardons notre paix!
Le Saint-Père ayant le cœur sur la main, un cœur connu de Dieu, agit comme le Christ : il voit la flamme qui vacille encore, le roseau broyé et préfère la charité dans la Vérité. Il attend et il espère sachant qu'à Dieu, rien n'est impossible.
Nous devons prier pour nous tous : lui, eux et nous.
Passez une bonne semaine !
Au regard des discussions sur l'efficacité réelle du préservatif (et selon ses conditions d'utilisation), on pourrait ajuster le scénario:
Un bandit va braquer une banque, il met des balles à blanc et une réelle dans le barillet, c’est un premier pas, un début de responsabilité : il ne peut-être tuera pas...
Au passage, votre exploitation de Radio-Ragot mâtinée de téléphone arabe tombe à plat (c'est du journalisme, ça, franchement?). Les modérateurs du forum catholique ont compris qu'il y a des choses qui n'ont rien à faire hors du confessionnal, ou au moins hors d'une étroite confidentialité. Ils ont fait le nécessaire. Il en reste juste avec votre peu glorieuse tentative d'en tirer avantage.
Un mot parasite rend ma dernière phrase incompréhensible:
Il en reste juste votre peu glorieuse tentative d'en tirer avantage.
Je préfère l'explication du Cardinal Burke que je comprends ainsi: le début de responsabilité, s'il existe, n'est pas dans l'acte de mettre un préservatif, pas plus qu'il ne serait dans l'acte de mettre "une seule" balle chargée dans un barillet.
Mais éventuellement, cette action mauvaise et inappropriée pourrait être le reflet d'un premier pas situé en amont, dans la réflexion qui anime cette personne, premier pas malheureusement mal dirigé.
Cette explication me semble plus appropriée que votre image qui laisserait croire que c'est dans l'acte mauvais que résiderait un commencement de responsabilité. Je suppose que ce n'était pas votre intention mais la limite propre aux analogies.
http://www.americatho.org/les-americains-du-vatican/le-cardinal-burke-et-le-%E2%80%9Cmontage%E2%80%9D-sur-benoit-xvi-et-les-preservatifs?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+americatho-org+%28AmeriCatho%29