Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hypocrites

Le fonds américain Starwood Capital, propriétaire du Crillon depuis 2005, revend cet hôtel de luxe parisien à des investisseurs saoudiens pour un montant d'environ 250 millions d'euros. Le Figaro précise : à des "proches de la famille royale" saoudienne. Mais tous les décideurs saoudiens sont des proches de la famille royale, et même le plus souvent des membres de la famille royale, c’est-à-dire de la tribu Al Saoud.

On sait comment les Saoudiens arrivent à imposer un peu partout dans le monde la finance dite « islamique », qui fonctionne sans taux d’intérêt. (C’était la finance catholique, avant que l’Eglise, hélas, abandonne ce principe. Et aujourd’hui ce sont les musulmans qui montrent qu’il est parfaitement compatible avec une économie moderne.)

Mais il est étonnant de voir comment ces fondamentalistes musulmans deviennent, sans sourciller, propriétaires d’un hôtel où l’on mange du porc et où l’on boit du vin…

Précision, vue sur Novopress :

Non loin du Crillon, le George V est détenu par le prince saoudien Al-Walid. Quant au Ritz, il est la propriété du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed. Le Meurice, comme le Plaza-Athénée, appartiennent au sultan du Brunei. L’Arabie Saoudite rachète frénétiquement de nombreux hôtels particuliers parisiens depuis des années.

Commentaires

  • Bon d'accord, tout se perd : avant les turc avait supprimer toute culture de raisin à vigne sur leur territoire (ne buvant pas de vin ils estimaient qu'en produire n'était pas conforme à leur religion), le remplaçant par du raisin de table. Je ne crois pas que les Al Saoud aient une vision aussi honnête. Des hérétiques décadents quoi.

  • L'intérêt est toujours illicite, c'est de droit naturel. L'intérêt est payé à d'autres titres que le prêt proprement dit : lucrum cessans, damnum emergens et deux autres dont je ne me souviens plus (je n'ai plus l'encyclique sous la main). Ces quatre titres sont exposés dans l'encyclique de Benoît XIV (bien 14) en 1745. Le préteur ne doit pas rembourser plus que ce qu'on lui a prêté, mais il doit dédommager le préteur du risque de non-remboursement, de la perte d'une chance de location (achat en vue de la location par exemple).

    Il va sans dire que l'intérêt de "retard" pour non paiement à l'échéance, lui, est licite puisqu'il est destiné à compenser la gène causée au créancier du fait du manque de parole du débiteur. Il s'agit d'une peine privée.

    Cette doctrine de droit naturel n'a jamais changé et c'est pourquoi l'intérêt est licite et la position islamique n'est pas raisonnable.

  • Je viens de retrouver l'encyclique vix pervenit sur le net à cette adresse http://www.pavie.ch/articles.php?lng=fr&pg=337

    Si le texte est authentique, le pape ne parle pas des titres extrinsèques au contrat de prêt qui justifient un intérêt, ou plutôt il en parle par allusion. Je l'ai donc lu ailleurs qu'il y avait des titres extrinsèques au contrat de prêt, mais connexe. Je l'ai lu dans le texte d'un ami aujourd'hui décédé et que j'ai perdu.

    Il y a de toute façon que l'on envisage la question le problème de l'inflation.

    L'encyclique établit en revanche que tout contrat doit être équilibré et comporter des prestations de valeurs équivalentes. Il condamne implicitement l'arbitraire qui consisterait à abuser d'une situation. Par exemple, de monopole pour se faire payer des sommes indues. Il devrait y avoir dès lors restitution de la part de l'"abuseur".

    Ce serait très important de faire savoir cette chose sur l'équivalence dans les contrats.

    Sous le lien, donné au début on peut lire un texte de saint Thomas confirmant que le contrat de prêt peut donner lieux à intérêts, sauf erreur de ma part, pour compenser le risque de la perte et le non placement de l'argent en utilité.

    Selon le site :

    "Celui qui accorde un prêt peu sans péché stipuler dans son contrat avec l'emprunteur une compensation à verser pour le dommage qu'il subit en se privant de ce qu'il avait : ce n'est pas là vendre l'usage de l'argent mais éviter un dommage." (Saint Thomas somme théologique II II 78 2)


    Ce qui est important, c'est l'absence d'arbitraire et l'équivalence des prestations.

Les commentaires sont fermés.