Le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants, a présenté à la presse, hier, le Message de Benoît XVI pour la 97e Journée mondiale du Migrant et du Réfugié (dimanche 16 janvier 2011).
Interrogé par des journalistes sur l’affaire des Roms, il a déclaré qu’« assimiler les Roms ne fait pas partie de la doctrine de l’Eglise », mais qu'il s'agit de « les contrôler un peu » parce qu'on ne peut pas prétendre « qu'il y ait des ethnies ou des groupes qui échappent aux contrôles de qui doit assurer la sécurité ».
Il a dit aussi que la rencontre entre Sarkozy et le pape était une rencontre entre « deux personnes de bonne volonté cherchant à résoudre des problèmes » actuels, qui ne touchent pas que la France.
Le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas le même langage que celui de l’ancien secrétaire du conseil pontifical, le calamiteux Agostino Marchetto.
A propos du Message, Le Figaro titre : « Immigration : Benoît XVI met un terme à un malentendu. » En rapport avec les propos du pape, le 22 août, sur l’accueil « des légitimes diversités humaines ». Mais il n’y a pas eu le moindre malentendu. Le 22 août, le pape ne parlait pas de la situation française, et dans son Message il n’en parle pas davantage. En évoquant le droit des gouvernements d’élaborer une politique de l’immigration et le devoir des migrants de respecter le pays d’accueil, il ne fait que rappeler la doctrine de l’Eglise sur la question. Et il y parle aussi de l’accueil des légitimes diversités humaines…
Il y a des jours où l’on rêve d’un monde où les journalistes connaîtraient la doctrine de l’Eglise et arrêteraient de raconter n’importe quoi…