Au premier tour de l’élection présidentielle au Brésil, le 3 octobre, la candidate des Verts, Marina Silva, avait créé la surprise en obtenant 19,5% des voix. Elle avait ainsi empêché la « dauphine » de Lula, Dilma Roussef, d’être élue au premier tour. Le score de Marina Silva était dû en bonne partie au fait que cette ancienne ministre de Lula avait pris clairement position contre l’avortement. Du coup, l’avortement est au centre de la campagne du second tour. Dilma Roussef est descendue dans les sondages depuis que les médias ont ressorti des déclarations où elle se prononçait en faveur de l’avortement, faisant ainsi remonter le social-démocrate José Serra, qui est résolument contre la légalisation de l’avortement.
Hier, Dilma Roussef a publié un texte où elle écrit : « Personnellement, je suis opposée à l’avortement et suis en en faveur de maintenir la loi actuelle. » Elle précise : « Si je suis élue présidente de la République, je ne prendrai pas l'initiative de proposer des changements de la législation sur l'avortement et sur d'autres thèmes concernant la famille. » Cette dernière indication fait référence au projet de loi en examen au parlement sur la « discrimination » contre les homosexuels. Elle ajoute qu’elle n’approuvera que « les articles de loi ne violant pas la liberté de croyance, de culte et d'expression ».
Comment l’esprit vient aux candidats…
Et comme on rêve d’une campagne de ce type en France… (Avec ce gros bémol que les trois principaux candidats au Brésil sont des candidats de gauche… Il faut savoir aussi que si la légalisation de l'avortement figure dans le programme du Parti des travailleurs - le parti de Lula et de Dilma Roussef, et où a milité pendant 30 ans Marina Silva - aucune proposition de loi en ce sens n'a pu arriver en discussion au parlement au cours des huit ans de la présidence de Lula, en raison du barrage des instances dirigeantes... du PT.)