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Benoît XVI évoque sainte Mechtilde

Sa catéchèse d’hier était consacrée à sainte Mechtilde, première grande mystique du Sacré Cœur avant sa consœur et disciple sainte Gertrude. Extrait.

Dans la prière liturgique, Mechtilde accorde une importance particulière aux heures canoniques, à la célébration de la messe, en particulier à la communion. Là, elle est souvent ravie en extase dans une profonde intimité avec le Seigneur dans son cœur très ardent et très doux, dans un dialogue merveilleux, où elle demande des lumières intérieures, alors qu'elle intercède de manière particulière pour sa communauté et ses consœurs. Au centre, se trouvent les mystères du Christ vers lesquels la Vierge Marie renvoie constamment pour marcher sur la voie de la sainteté : « Si tu désires la véritable sainteté, reste près de mon Fils ; Il est la sainteté même qui sanctifie toute chose » (ibid., I, 40). Dans son intimité avec Dieu est présent le monde entier, l'Eglise, les bienfaiteurs, les pécheurs. Pour elle, le ciel et la terre s'unissent.

Ses visions, ses enseignements, les épisodes de son existence sont décrits avec des expressions qui évoquent le langage liturgique et biblique. On saisit ainsi sa profonde connaissance des Saintes Ecritures, qui étaient son pain quotidien. Elle y a constamment recours, que ce soit pour mettre en valeur les textes bibliques lus pendant la liturgie, ou en y puisant des symboles, des termes, des paysages, des images, des personnages. Sa préférence va à l'Evangile : « Les paroles de l'Evangile étaient pour elle une nourriture merveilleuse et suscitaient dans son cœur des sentiments d'une telle douceur que souvent, prise par son enthousiasme, elle ne pouvait en terminer la lecture... La manière dont elle lisait ces mots étaient si fervente qu'elle suscitait chez tous la dévotion. De même lorsqu'elle chantait dans le chœur, elle était tout absorbée en Dieu, transportée par une telle ardeur qu'elle manifestait parfois ses sentiments avec des gestes... D'autres fois, comme saisie en extase, elle n'entendait pas ceux qui l'appelaient ou la secouaient et elle avait beaucoup de difficultés à reprendre conscience des choses extérieures » (ibid., VI, 1). Dans l'une de ses visions, c'est Jésus lui-même qui lui recommande l'Evangile ; en lui ouvrant la plaie de son cœur très doux, il lui dit : « Vois combien mon amour est grand : si tu veux bien le connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé que dans l'Evangile. Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et plus tendres que ceux-ci : Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jean 15, 9) » (Ibid., I, 22).

Chers amis, la prière personnelle et liturgique, notamment la liturgie des heures et la messe, sont à la racine de l'expérience spirituelle de sainte Mechtilde de Hackeborn. En se laissant guider par les Saintes Ecritures et nourrir du Pain eucharistique, elle a parcouru un chemin d'intime union avec le Seigneur, toujours dans la pleine fidélité à l'Eglise. Cela est également pour nous une puissante invitation à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à la messe. La liturgie est une grande école de spiritualité.

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