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Lu sur le site La Porte latine (via un commentaire de Summorum Pontificum - j'ajoute le lien pour vérification, tellement c'est incroyable) :

"La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est, à ce jour, la plus importante entité dépositaire de toute la Tradition culturelle et religieuse de l'Occident."

Commentaires

  • Oui la surestimation de soi fait sourire.

    Cependant, ce qu'il y a de vrai, c'est que le schisme de la FSSPX est le résultat du viol de la liberté religieuse des catholiques et du droit à la culture des peuples par Paul VI et ses successeurs.

    Cela est occulté des deux côtés (ne serait-ce que parce que la FSSPX refuse Dignitatis humanae et Gaudium et spes, documents pourtant infaillibles), mais les lefebvristes sentent qu'il y a faute gravissime du personnel ecclésiastique par violation des droits naturels de l'homme. Car les catholiques ont droit à avoir une liturgie conforme à celle approuvée par les papes et cela en vertu de leur droit naturel à la liberté religieuse.

    Cette intuition rendue obscure par leur inculture conduit les lefebvristes à des excès. Ils s'embourbant dans des absurdités, ce qui réjouit le clergé resté catholique Bon débarras disent ces derniers ! Il n'y a plus qu'à attendre le délire et il arrive.

    Ils sont bien contents nos libéraux prosélytes violateurs des droits naturels des catholiques sous prétexte d'obéissance.

  • C'est pourtant bien vrai. Quelle autre entité défend toute la Tradition culturelle et religieuse de l'Occident ?

    L'église de France ? Qui fait venir aux conférences de Carême un rabbin pour expliquer pourquoi Jésus Christ n'est pas le messie, qui fait de l'oecuménisme à tout va ? J'arrête, c'est risible. Ces gens-là détruisent tant qu'ils peuvent le Tradition culturelle et religieuse de l'Occident.

    Rome ? Il est vrai qu'il existe encore au Vatican quelques grandes figures intellectuelles qui peuvent se prévaloir, à juste titre, de recueillir, de conserver et de transmettre la Tradition, et, en premier lieu, le pape Benoît XVI. Mais quel est leur poids sur le terrain ? Quelle est leur influence ? Demandez au cardinal Vingt-Trois comment il accueille les demandes du pape (Diffusion de la forme extraordinaire du rit romain, communion à genous et sur la langue, etc.). Vous savez bien qu'il hurle de rire, et avec lui l'immense majorité des évêques.

    Dans ce contexte, eh bien oui, la FSSPX représente un petit ilot qui surnage, et qui maintient, sur le terrain et avec efficacité, la Tradition culturelle et religieuse de l'Occident, et dont on peu dire que, toutes les autres institutions ayant un bon coup dans l'aile, elle se trouve être la seule institution représentant cette Tradition occidentale, sans altération.

  • L'aspect "tradition culturelle" est discutable mais pour le reste cette affirmation est vraie : il s'agit bien de la plus grande entité traditionnelle, que ce soit en nombre de prêtres, de soeurs, d'écoles et d'établissements. Ce point est indéniable. J'ajouterai de plus que sans la FSSPX et le combat de Mgr Lefebvre aucune autre entité traditionnelle n'existerait à ce jour. Elle est donc "mère" du renouveau traditionnel. Il s'agirait de ne jamais l'oublier ! par ailleurs, elle a, sur les autres, l'avantage de pouvoir appliquer pleinement les principes catholiques sans compromis ou compromission, a contrario des autres, qui s'en vantent peu, mais sont obligés de faire un minimum allégeance à des évêques français peu scrupuleux (acceptation de certains points de VII, co-célébration,...) pour exister. Alors je vous en pris, pas de cris d'orfraie concernant cette affirmation et pas d'énergie perdue inutilement : le vrai combat est ailleurs.

  • Lorsque vous dites qu'il n'y aurait pas eu de maintenance du culte catholique, vous faites de l'uchronie. C'est impossible à savoir.

    En revanche le rejet de Vatican II fait de la FSSPX un suppôt de l'hérésie ; en effet si Dignitatis humanae n'est pas à proprement parler de foi, il ne s'en agit pas moins de conclusions de la raison attestées infailliblement par l'Eglise.

    Ce qui est comique, c'est que la FSSPX dit en quelque sorte au pape et à Sarkozy : vous avez le devoir de nous interdire. C'est la conclusions inaperçue par nos amis lefebvristes contestataires de la liberté religieuse.

    La FSSPX est bien hérétique et schismatique. Mais il est vrai que Paul VI était en état de "schisme capital" car condamnant l'Eglise et voulant, en pratique, se séparer d'elle, sans que ce jugement puisse toutefois s'imposer faute de qualité pour celui qui le porte, ni permette les extravagances du cher Mgr Guérard.

    Bref, la situation impose de penser subtilement.

    Loin d'appliquer "pleinement" les principes catholiques la FSSPX s'en éloigne par le schisme et l'hérésie (c'est du moins mon avis).

    L'affirmation est toutefois à prendre en considération en ce qui concerne la culture, car la FSSPX conserve une partie de la culture qui est combattue fanatiquement pas le clergé (la majorité du clergé). Mais elle la conserve non sans de graves erreurs, non sans la maculer de fautes esthétiques, non sans erreurs intellectuelles et morales. Donc elle conserve partiellement la culture en la déformant.

  • Cher Denis Merlin,

    Tout d'abord, le mot "lefebvristes", (récusé d'ailleurs par Mgr Lefebvre lui-même) n'a pas de sens. Il est d'usage d'appeler une doctrine nouvelle, j'insiste nouvelle, du nom de son fondateur. Exemple, en politique, on a parlé de "gaullisme" pour désigner la vision politique de la société française du général de Gaulle, et, dans le domaine religieux, on a parlé de luthéranisme pour désigner le courant créé par Luther, et sa nouvelle doctrine. On parle encore aujourd'hui des églises "luthériennes".

    Dans le cas de Mgr Lefebvre, il n'y a rien de nouveau, il n'y a pas de doctrine nouvelle, et je vous mets au défi de me trouver, dans ses écrits, quoi que ce soit qui ne soit pas catholique. Mgr Lefebvre n'a rien ajouté, ni rien retiré à la doctrine catholique. Il n'existe pas de catéchisme selon Mgr Lefebvre. Son combat, et maintenant celui de la FSSPX, est essentiellement le maintient de la doctrine catholique existante, sans ajout ni retrait.

    Mgr Lefebvre et la FSSPX ne sont pas des illuminés, qui, à la manière d'un Luther ou de n'importe quelle secte protestante, auraient interprété la Bible à leur sauce, et voudraient en faire une nouvelle Eglise. Ils ont simplement refusé, et selon moi, à juste titre, le violent virage imposé par Vatican II et la nouvelle liturgie. Il veulent simplement que l'Eglise continue d'être ce qu'elle a toujours été, et qu'elle suive sa doctrine de toujours. C'est tout. Et ce n'est pas extrémiste, c'est au contraire très prudent, et très modéré.

    Bien que cela semble vous choquer (Vous et M. Daoudal), quelque part la FSSPX est dépositaire de toute la Tradition culturelle et religieuse de l'Occident actuellement. J'ajoute que ce n'est pas son but, et qu'elle n'est pas là pour se substituer à Rome (La FSSPX le sait et l'a maintes fois dit). Mais tant que l'institution de l'Eglise catholique romaine sera aussi mal en point (Clercs qui n'obéissent plus au pape (cf ce qui se passe en France)), alors oui, la FSSPX peut se prévaloir de ce titre.

  • Cher Monsieur Ysengrin,

    Votre démonstration est digne d'intérêt.

    De fait, il y avait du nouveau dans l'Eglise.

    En pratique le pape condamnait les prières autorisées par un de ses prédécesseurs. Il le faisait en pratique par le silence (devant les agissements des évêques) ou les discours (celui de 1976) où il maniait la restriction mentale et l'amphibologie, c'étaient des agissements et des discours non infaillibles. Dans la mesure où ses successeurs continuent en pratique cette politique et ne rendent pas justice aux périodes qui les ont précédés et à la liberté religieuse des catholiques, voire continuent leur lutte (comme Benoît XVI dans son motu proprio du 7/7/7) en tentant de s'inventer des titres cette nouveauté est toujours d'actualité.

    Dieu a puni ce "crime" ("crime" selon monsieur Madiran) contre les croyants au moyen des scandales de pédophilies. Né avant cette crise, je n'ai pas souvenance de scandales pédophiles, au contraire les prêtres étaient vraiment saints (sauf exceptions). Depuis les années 70, le clergé est vraiment devenu un "cloaque d'impureté" en même temps qu'un ramassis de fanatiques anti-catholiques (il y a des exceptions).

    Devant cette nouveauté, il était et reste très difficile de s'y retrouver.

    Alors au lieu de se cramponner à la foi, certains ont préféré s'en prendre au concile Vatican II pourtant infaillible. Ils sont allés chercher des doctrines condamnées (sur la "tolérance"), ils ont condamné "Gaudium et spes" (qui condamne le kantisme) et "Dignitatis humanae". Ce faisant ils sont tombés dans l'hérésie car il est bien nouveau de prétendre que des documents doctrinaux approuvés par le pape en matière de foi ou de moeurs seraient entachés d'erreurs, voire d'hérésies. Ce faisant les résistants sont eux aussi tombés dans la nouveauté.

    Ils sont tombés dans un piège à la grande joie de leurs ennemis. (Volontaire ou involontaire ce piège, je ne sais. Peu importe finalement si ce piège était tendu volontairement).

    C'est pourquoi on peut légitimement parler de "lefebvrisme" parce que cette erreur a donné naissance à toute une idéologie qui réjouit grandement le clergé pédophilo-prosélyte ; il est bien débarrassé de ceux qui, invoquant leur liberté religieuse et leur droit à la culture (Bach, Mozart, Rossini, le chant grégorien, Chateaubriand, les églises, Notre-Dame de Paris, et même Proust ou Gramsci...) auraient pu bâtir leur défense sur Dignitatis humanae (liberté religieuse) et sur Gaudium et spes (culture), mais qui ont choisi de s'embourber dans des nouveautés, voulant démontrer que l'Eglise pouvait disparaître ou prêcher contre le Christ-Roi, tombant ainsi dans l'hérésie (selon moi).

    Le Seigneur nous a demandé d'être prudents comme des serpents et simples comme des colombes, de nous méfier des hommes, mais d'avoir confiance en Dieu (Mt 10,16-19).

    Cela dit, les partisans de Mgr Lefebvre ont bien évidemment de nombreuses circonstances atténuantes. Je me promets toujours de ne pas utiliser ces termes de "lefebvriste" ou de "intégriste" pour ne pas heurter nos amis, mais ils sont tellement pratiques, ces termes, que j'ai du mal à les éviter totalement. Je vais faire des efforts.

  • Tout commentaire est de fait superfétatoire....

    Juste deux mots.

    Au secours !....

  • Il semblerait que St Eusèbe de Verceil et St Eusèbe de Samosate et leurs sacres similaires ne soient pas une référence suffisante et digne de foi !
    L'arianisme fut une hérésie terrible, et St Pie X a déclaré que le modernisme était l'égout collecteur de toutes les hérésies. De tels sacres sont donc au pire excusables et au mieux parfaitement justifiés.
    En revanche, on a déjà vu des antipapes chassés de Rome (Benoit X ), la révocation de toutes les décisions d'un Pape post mortem (Pascal III), la condamnation pour hérésie d'un Pape (Nestorius ), des interrègnes particulièrement longs, des sacres d'évêques sans mandat pontifical quand 1) aucun recours n'était possible à Rome 2) Quand les évêques étaient soit impuissants soit complices 3) que la situation de l'Eglise était si catastrophique que son existence même était menacée
    4) quand les évêques avaient un rôle purement supplétif, à savoir non juridictionnel, chargé de maintenir le sacerdoce et les sacrements.

  • L'inconvénient avec le langage qu'emploient les traditionalistes, c'est que seul d'autres traditionalistes ont envie de les lire...

  • Pourquoi dîtes vous traditionnaliste ?? Un catholique est forcément traditionnaliste, il doit forcément adhérer au Credo, il doit forcément faire siennes les diverses bulles et encycliques des Papes, il doit forcément respecter les divers conciles, les diverses excommunications (mettre hors de la communion ou plutôt se mettre hors de la communion, c'est à dire pour un motif sérieux, pas pour une vague raison "obscurantiste" qu'on prêterait à la "vilaine église d'autrefois".
    Le traditionnalisme ce n'est pas une "sensibilité" qui s'opposerait au "modernisme" qui serait une autre sensibilité.
    La modernité c'est une chose, et les Papes "traditionnalistes" ont souvent cherché à s'en servir, comme Pie XII avec la télévision. Ne ferait-il pas de même avec Internet aujourd'hui ?!
    Le modernisme en revanche, c'est une doctrine condamnée qui remet en cause la foi. Les encycliques à ce sujet vous l'expliqueront bien mieux que je ne le ferais jamais.
    Ce n'est pas le fait de parler français ou de porter une soutane , (quoique l'habit puisse contribuer à faire le moine et en l'occurence le prêtre ).
    Notre Seigneur lui-même était traditionnaliste: Il a institué un seul homme et non plusieurs sur la Chaire de Pierre, et cet homme est Pierre (!). Il a institué un clergé composé d'hommes exclusivement (ce qui ne l'a pas empêché de susciter de nombreuses saintes, veuves , moniales, etc....) . Il a demandé à ses apôtres de "baptiser les nations", (pas d'introduire la laïcité , ou le faux oecuménisme opposé à l'oecuménisme Véritable qui consiste à ramener tous les Chrétiens à la Foy Catholique ) . Il s'est souvent entouré d'enfants et nous a demandé de les imiter, enfants qui lorsqu'on leur dit ces choses ne tombent pas dans de vastes discours théologiques pour essayer de faire exactement l'inverse, mais qui prient simplement leur Père du Ciel.
    Si donc nous sommes traditionnalistes, ce ne peut être qu'un compliment.

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