Extrait de l’allocution de Benoît XVI avant l’Angelus d’hier.
Chers amis, comment ne pas ouvrir notre cœur à la certitude que, tout en étant pécheurs, nous sommes aimés de Dieu ? Il ne se lasse jamais de venir à notre rencontre, il fait toujours lui-même en premier le chemin qui nous sépare de lui. Le livre de l'Exode nous montre comment Moïse, par sa supplication confiante et audacieuse, a réussi en quelque sorte, à déplacer Dieu de son trône du jugement au trône de la miséricorde (cf. 32,7-11.13-14).
Le repentir est la mesure de la foi et grâce à lui, on revient à la Vérité. L'apôtre Paul écrit : « Il m'a été fait miséricorde parce que j'agissais par ignorance, étranger à la foi » (1 Tm 1,13). Pour revenir à la parabole du fils qui revient « à la maison », nous notons que lorsque le fils aîné paraît, indigné par l'accueil festif réservé à son frère, c'est encore le père qui va à sa rencontre et sort pour le supplier : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31). Seule la foi peut transformer l'égoïsme en joie et renouer des rapports justes avec notre prochain et avec Dieu. « Il fallait bien festoyer et se réjouir - dit le père - car ton frère que voilà... était perdu, et il est retrouvé ! » (Lc 15,32).