Au terme de l'audience générale, le Saint-Père a reçu les membres du Bureau de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Extrait.
A différentes occasions, j'ai souligné les risques associés au relativisme dans le domaine des valeurs, des droits et des devoirs. Si ces derniers venaient à manquer d'un fondement objectif rationnel, commun à tous les peuples, et étaient fondés exclusivement sur des cultures particulières, des décisions législatives ou des décisions judiciaires, comment pourraient-ils offrir une base solide et durable pour les institutions supranationales telles que le Conseil de l'Europe, et pour votre propre tâche au sein de cette prestigieuse institution ? Comment un dialogue fructueux entre les cultures pourrait-il se dérouler sans valeurs communes, sans droits et principes stables, universels, compris de la même manière par tous les États membres du Conseil de l'Europe ? Ces valeurs, droits et devoirs sont enracinés dans la dignité naturelle de chaque personne, quelque chose qui est accessible à la raison humaine. La foi chrétienne ne fait pas obstacle, mais favorise cette recherche, et est une invitation à chercher un fondement surnaturel à cette dignité.
Je suis convaincu que ces principes, fidèlement conservés, surtout ceux qui concernent la vie humaine, depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, et le mariage - enraciné dans le don exclusif et indissoluble de soi entre un homme et une femme - et la liberté de religion et d'éducation, sont des conditions nécessaires si nous voulons répondre de manière adéquate aux défis décisifs et urgents que l'histoire présente à chacun de vous.