Pour éviter que le président des Etats-Unis d’Europe José Manuel Barroso se retrouve devant un hémicycle à moitié vide lors de son "discours sur l’état de l’Union", mardi prochain, il a été décidé que les députés absents seraient mis à l’amende. Sic :
« En vue d'assurer la plus grande assistance possible au débat sur l'état de l'Union, [il a été décidé] d'introduire des contrôles spécifiques de la présence des députés, par le système électronique, à trois moments différents au cours du débat. Cela signifie en pratique qu’il y aura 3 “appels nominaux de présence” lors du débat sur l'état de l'Union. Les députés qui ne seront pas présents lors de 2 des 3 contrôles encourront une sanction financière. »
Les détails seront réglés lundi au cours d’une réunion entre le président du Parlement Jerzy Buzek et ses 14 vice-présidents. Le mécanisme sera basé sur le système d’amendes qui existe déjà pour les votes : si un député n’est pas présent à la moitié au moins des votes par appel nominal au cours de la plénière, il perd la moitié de ses indemnités journalières de la semaine.
EUobserver a recueilli la réaction de Sarah Ludford, député libéral britannique : « Ma réaction ? L’incrédulité ! C’est absurde ! Est-ce un poisson d’avril avant l’heure ? Un appel à la courtoisie aurait suffi. Il n’est pas impossible que, par une protestation un peu puérile, je regarde le discours depuis mon bureau… »
Et de Bas Eickout, député Vert néerlandais : « Je ne savais pas que j’avais été élu à une classe d’école européenne où l’on est pénalisé pour ne pas assister à un cours si fondateur… La meilleure façon d’obtenir une assistance nombreuse est de prononcer un discours sur l’état de l’Union qui offre de nouvelles perspectives et de nouvelles idées pour notre projet européen. Je crains qu’ils en soient venus à cette idée ridicule après avoir lu le brouillon du discours de Barroso... »