Extraits du premier paragraphe du message de Benoît XVI pour les JMJ d’août 2011 à Madrid.
A chaque époque, et de nos jours encore, de nombreux jeunes sont habités par le profond désir de vivre des relations inter-personnelles en vérité et en solidarité... Me souvenant de ma jeunesse, je sais bien que stabilité et sécurité ne sont pas des questions qui occupent le plus l'esprit des jeunes. S'il est vrai que la recherche d'un emploi qui permette d'avoir une situation stable est un problème important et urgent, il reste que la jeunesse est en même temps l'âge de la recherche d'un grand idéal de vie... Nous voulions ce qui est grand, nouveau. Nous voulions trouver la vie elle-même dans sa grandeur et sa beauté. Je crois que, dans un certain sens, cet élan qui pousse à sortir de l'habitude existe à toutes les générations... Est-ce seulement un rêve inconsistant, qui s'évanouit quand on devient adulte? Non, car l'homme est vraiment créé pour ce qui est grand, pour l'infini... Le désir d'une vie plus grande est un signe du fait que Dieu nous a créés, que nous portons son empreinte. Il est vie, et pour cela, chaque créature tend vers la vie. De façon unique et spéciale, la personne humaine, faite à l'image et la ressemblance de Dieu, aspire à l'amour, à la joie et à la paix. Nous comprenons alors que c'est un contresens de prétendre éliminer Dieu pour faire vivre l'homme! Dieu est la source de la vie. L'éliminer équivaut à se séparer de cette source et, inévitablement, se priver de la plénitude et de la joie... La culture actuelle, dans certaines régions du monde, surtout en Occident, tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence pour la vie sociale. Alors que toutes valeurs qui fondent la société proviennent de l'Evangile, tels le sens de la dignité de la personne, de la solidarité, du travail et de la famille, on constate une sorte d'éclipse de Dieu, une certaine amnésie, voire un réel refus du christianisme et un reniement du trésor de la foi reçue, au risque de perdre sa propre identité profonde. Pour cette raison, chers amis, je vous invite à intensifier votre chemin de foi en Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous êtes l'avenir de la société et de l'Eglise! Comme l'apôtre Paul l'écrivait aux chrétiens de la ville de Colosse, il est vital d'avoir des racines, des fondements solides. Et cela est particulièrement vrai aujourd'hui, quand beaucoup de jeunes n'ont pas de repères stables pour construire leur vie, ce qui engendre en eux une grande insécurité. Le relativisme ambiant, qui consiste à dire que tout se vaut et qu'il n'y a aucune vérité ni aucun repère absolu, n'engendre pas la vraie liberté mais instabilité, déception, conformisme aux modes du moment. Vous, les jeunes, vous avez le droit de recevoir des générations qui vous précèdent des repères clairs pour faire vos choix et construire votre vie, comme une jeune plante a besoin d'un tuteur, durant le temps nécessaire pour pousser des racines, pour devenir un arbre solide, capable de donner du fruit.
Commentaires
Je finis par comprendre combien nous sommes éloignés intellectuellement l'un de l'autre monsieur Daoudal.
Après le "totalitarisme thomiste" (diantre !), nous voilà privés de la citation de Gaudium et spes "Sans le Créateur, la créature s'évanouit."
Nous n'avons décidément pas les mêmes repaires intellectuels et combien mes sympathies pour Bernard Antony et son école intellectuelle reposaient sur un qui pro quo, sur une profonde méprise de ma part.
Méprise, il est vrai favorisée par ce qui semble être un principe d'action de cette école : "larvatus prodeo".
Nous avons certes des différences, mais en l'occurrence je ne vois pas du tout en quoi nous sommes éloignés.
Je n'avais aucune raison de supprimer la citation de Gaudium et Spes, qui est un résumé de ce que dit le pape.
Si je n'ai pas cité la phrase de Gaudium et Spes, c'est tout simplement qu'elle ne figurait pas dans les extraits du texte publiés par le VIS. Ce sont ces extraits qui furent ma source. Ce n'est qu'ensuite que j'ai vu (sur le Salon beige) que le site Eucharistie miséricordieuse donnait le texte intégral, et que j'ai mis le lien.
OK, je me trompe donc.