Le thème de la messe est que Dieu manifeste surtout sa puissance en pardonnant et en faisant miséricorde, comme le dit la collecte. Pardon et miséricorde dont tous ont besoin et qu’il faut demander pour les obtenir, ce qui implique l’humilité.
D’où l’évangile du pharisien et du publicain. Le pharisien ne reçoit rien parce que, enfermé dans ce qu’il croit être sa justice, il ne demande rien. Le publicain est justifié parce qu’il se reconnaît pécheur.
Le latin n’ayant pas d’articles, il ne permet pas de rendre complètement le texte grec. Le publicain dit à Dieu : « Sois propice à moi le pécheur. » Il dit qu’il est LE pécheur.
Cette prière doit être celle de chacun d’entre nous. Chacun de nous est LE pécheur. Ainsi, dans la prière de la liturgie de saint Jean Chrysostome avant la communion, le fidèle invoque le Christ « venu au monde sauver les pécheurs dont je suis le premier ».
Commentaires
La différence entre le pharisien et le publicain réside selon moi surtout dans le mépris que l'un a de l'humanité qui n'est pas lui.
Dieu n'apprécie pas que l'on ne voie pas le bien qui est dans ses créatures (y compris dans notre ennemi : le démon)
Pour l'homme, qu'il aime follement, il n'aime pas que l'on en dise du mal, encore moins en s'adressant à Lui.
"Ne croyez pas avoir fait un pas dans l'humilité, si vous ne vous considérez pas comme le dernier de tous."
On l'oublie cependant, les pharisiens avaient été des saints au début de la fondation de la secte et certains l'étaient encore du temps de Jésus (Jn 3,1 et ss.). Les parents de saint Paul étaient des pharisiens et il en était fier. Joseph d'Arimathie était-il un Pharisien ? Je ne saurais dire, mais il faisait partie du Sanhédrin, il était un notable, un homme riche. Il est possible qu'il fut un pharisien partisan du Christ. Je ne sais si vous avez des lumières là-dessus, cher monsieur ?
Tout n'est pas à repousser chez les pharisiens, loin de là !
Selon le chanoine Crampon, ce sont les compliments et l'admiration qu'ils suscitaient parmi le peuple qui en avait perdu un grand nombre (mais non tous). "Du désir d'être approuvé, délivre-nous Seigneur !". De toute vanité, délivre-nous Seigneur.