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L’« éducation à la citoyenneté » en Espagne prend une dimension européenne

Une délégation de l'association espagnole « Professionnels pour l'éthique », conduite par son président, Jaime Urcelay, a présenté le 29 juin, au siège du Parlement européen, à Bruxelles, un rapport intitulé « La version espagnole d'éducation à la citoyenneté (EpC) : une agression à la liberté d'instruction en Europe ».

« Même si la dénomination des nouvelles matières scolaires espagnoles peut coïncider avec celle des matières existantes dans d'autres pays européens, a expliqué Jaime Urcelay, les différences sont importantes. En Espagne, les matières d'EpC sont obligatoires et évaluables, elles sont expressément destinées (selon le programme légal) à former la conscience morale des élèves, en s'introduisant dans leurs valeurs et dans l'intimité personnelle et familiale ».

Pour sa part, Leonor Tamayo, coordinatrice de la campagne d'objection à l'EpC, a rappelé que les parents espagnols ont présenté, ces trois dernières années, 55.000 déclarations d'objection de conscience à ces matières, refusant que ses propres enfants assistent aux leçons correspondantes.

« Le conflit, a déclaré Leonor Tamayo, a donné lieu à plus de 2.000 procédures judiciaires toujours en cours même si le Tribunal suprême (dans un vote très controversé) a rejeté la possibilité pour les parents de faire objection contre ces matières. Le 19 mars dernier, 305 Espagnols ont présenté un recours contre l'Etat devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg pour atteinte aux droits fondamentaux. Le recours inclut 105 cas de jeunes élèves pris à partie pour avoir contester des matières de l'EpC ».

Jaime Urcelay a conclu affirmant que « cette réalité appelle à une prise de conscience de la part des institutions de l'Union européenne et, en particulier, de la part des représentants de la citoyenneté à l'assemblée parlementaire. Le conflit de l'EpC a franchi les frontières espagnoles et a pris une dimension européenne, vu que sont en jeu les droits fondamentaux sur lesquels veille la législation communautaire ».

Pour cette raison, Jaime Urcelay a annoncé la création d'un Réseau européen pour la liberté d'instruction.

Le programme de l’« éducation à la citoyenneté » est un concentré de la pensée unique obligatoire fondée notamment sur l’idéologie du genre (banalisation de l’homosexualité, absence de normes sexuelles et familiales, etc.). A priori on ne voit pas comment la Cour européenne des droits de l’homme pourrait contester ce qu’elle impose en permanence dans ses arrêts. En tout cas sa décision sera fort intéressante à étudier, et elle marquera une étape cruciale.

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