« Malgré leur engagement, nos bénévoles n'arrivent plus à faire face, explique Stéphane Lepage, secrétaire général départemental du Secours populaire. Ils n'ont presque plus rien à distribuer. La demande explose depuis le début de l'année ».
« 700 nouveaux foyers ont fait appel à nous », le nombre de repas fournis est passé de 1.700 au premier trimestre 2009 à près de 5.000 sur la même période en 2010. « Les travailleurs pauvres et les jeunes sont de plus en plus nombreux à passer les portes de notre association, explique Stéphane Lepage. C'est tout le tissu associatif angevin qui est à bout de souffle. » La ville cumule les difficultés. À la hausse de la précarité, présente sur tout le territoire, s'ajoute l'afflux de demandeurs d'asile, principalement originaires d'Érythrée et du Soudan. « Une situation qui rappelle ce qui s'est passé à Sangatte », indique le président du SPF, Julien Lauprêtre. Alerté dès novembre 2009 par Stéphane Lepage, l'État n'a pris aucune mesure particulière alors que les migrants étaient de plus en plus nombreux. Rachida Ouattara, directrice de l'Aptira, association d'aide aux migrants reproche à la « préfecture de ne pas remplir sa mission. Joint hier Richard Samuel préfet du Maine-et-Loire envisage certes une hausse des aides (!) ».
C'est donc le Secours populaire, organisation proche du Parti communiste qui lève involontairement le voile sur la politique de dissimulation mise en place par l'État, dans un article publié par l'Humanité ! Aujourd'hui le centre de Sangatte est fermé, parce qu'il était trop voyant, mais il y a 3 ou 4 fois plus de « réfugiés » répartis sur tout le quart nord-ouest de la France. Les élus du Front National avaient déjà dénoncé la supercherie à Blois, victime il y a quelque temps d'un afflux de « réfugiés » (photo).
(FN41)