La Commission européenne juge que l'Estonie remplit les critères d'adhésion à l'euro. Ce pays entrera donc dans la zone euro le 1er janvier prochain. Pour le commissaire Olli Rehn, c'est « un signe de confiance dans l'euro. Personne ne souhaite en sortir, tout le monde souhaite y entrer ».
Or il est écrit noir sur blanc dans le programme de la coalition qui vient d'arriver au pouvoir au Royaume-Uni qu'il n'y aura au cours de la législature aucune initiative visant à faire entrer le pays dans la zone euro.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk, pourtant europhile, a déclaré que rejoindre la zone euro « n'est pas une priorité » de son pays, et qu'avec la crise grecque « la zone euro a des questions à se poser ».
Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov annoncé le mois dernier la suspension des efforts de son pays pour adhérer à l'euro.
La Hongrie et la Roumanie se félicitent de ne pas être dans la zone euro : elles ont bénéficié l'an dernier de prêts d'urgence du FMI, octroyés à des conditions beaucoup moins dures que celles qui sont imposées à la Grèce, et ces deux pays n'ont eu qu'à laisser leur monnaie se déprécier pour regagner de la compétitivité.
On rappellera que tous ces pays, dans leurs traités d'adhésion, se sont engagés à adopter l'euro (excepté le Royaume-Uni qui a adhéré à la CEE, longtemps avant l'existence de la monnaie unique, et s'en est exemptée dans le traité de Maastricht).