Discours d'introduction de la séance inaugurale de la mandature au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de Jean-Marie Le Pen, qui présidait le conseil en tant que doyen d'âge, le 26 mars 2010.
Au moment d'aborder la dernière mandature, d'ailleurs réduite à quatre ans au lieu de six, d'une institution condamnée dans la perspective de la réforme territoriale, permettez à votre doyen d'âge, qui a beaucoup vu en soixante ans de vie publique, de faire un tour d'horizon.
Dans l'ensemble, la campagne électorale fut d'un ton correct. A l'exception d'un candidat socialiste qui, pour éviter d'avoir à aborder la question de son bilan, s'est dérobé au débat, pourtant élément essentiel en démocratie, en affirmant qu'il refusait de parler, je cite, « aux fascistes ou aux fascisants ».
Qu'il me soit permis de lui rappeler que le fondateur du fascisme fut un député socialiste italien Benito Mussolini. Que les deux principaux chefs de la collaboration avec l'Allemagne nazie, pendant l'occupation, furent Marcel Déat, ancien Secrétaire du Parti Socialiste SFIO et Jacques Doriot, ancien Secrétaire du Parti Communiste et que ce n'est pas Jean-Marie Le Pen qui a été décoré à Vichy de la Francisque mais le Président de la République François Mitterrand, dont Monsieur Vauzelle a été ministre.
Les résultats des élections régionales dépassent très largement le cadre dans lequel elles s'inscrivaient. Seule consultation nationale d'envergure entre les deux scrutins présidentiels de 2007 et 2012, elle a constitué un véritable évènement politique.
D'abord par le nombre très élevé d'abstentionnistes, marque incontestable d'un désaveu des partis politiques traditionnels, phénomène accentué par le retour en force de l'opposition nationale du Front National, force largement sous-estimée par les sondages, intentionnellement ou non, mais qui témoigne aussi d'un phénomène d'asthénie civique grave.
La situation de la France est dramatique. A tous les niveaux, les indicateurs statistiques sont tous dans le rouge : Au niveau politique, avec l'emprise de plus en plus paralysante de l'Europe des 27 sur ses lois, ses frontières, avec l'abandon annoncé de l'axe républicain : commune, département, nation, pour une réforme institutionnelle brouillonne. Au niveau économique : L'abandon des contrôles humains, financiers et commerciaux dans une Europe sans frontières, entraînant la ruine de l'industrie et de l'agriculture. Au niveau social, en conséquence, et aggravés par la crise, un chômage structurel, provoqué par les fermetures et les délocalisations d'entreprises ruinées par la concurrence sauvage des pays du Tiers-Monde.
Une immigration massive de plus de 10 millions d'étrangers pour la plupart issue du Tiers-Monde et d'un torrent annuel de 400.000 supplémentaire pesant d'un poids écrasant sur tous les secteurs de la Nation : Logement, école, santé, sécurité, aides sociales, le tout pour 70 milliards d'euros par an.
Une réduction sensible et progressive de la richesse nationale qui touche de plein fouet les catégories les plus vulnérables : les vieux, les jeunes, les chômeurs, les familles.
Le tableau des chiffres est éloquent : 5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres,7 millions en surendettement. Les déficits : de la dette : 1.600 MM dont le service coûte 46 MM ; du budget : 150 MM ; de la balance commerciale : 43 MM ; de la sécurité sociale : 30MM ; de la Caisse des retraites : 25 MM ; des collectivités territoriales : 5 MM.
Comme l'a un jour avoué le Premier Ministre, la France est au bord de la faillite, l'Europe aussi. Tandis que la population mondiale explose, la France et l'Europe vieillissent et renoncent à l'effort démographique indispensable à la pérennité de notre peuple. L'Europe des 27 est au bord de la désintégration et l'Euro n'y survivra pas.
Dans le même temps, on voit se réduire le champ de la liberté d'expression. Les chiens de garde de la pensée unique dénoncent et traînent devant les tribunaux, sous l'accusation de racisme, toute contestation de la politique d'immigration massive. On pratique non seulement la discrimination positive au détriment des français mais même la préférence étrangère. Les esprits libres, de plus en plus rares, sont cloués au pilori et contraints au silence.
L'antiracisme, dont Finkielkraut disait qu'il est le communisme du 21ème siècle, se pose en règle de droit, voire de religion et les incroyants sont persécutés alors que la proportion d'étrangers jeunes ne cesse d'augmenter par rapport à celle des autochtones vieillissants.
Institutions affaiblies, immigration étrangère massive, ruine économique et sociale, insécurité croissante, finances publiques désastreuses, tous les ingrédients d'une déstabilisation et même d'une guerre civile sont en train de se mettre en place.
Je sais que si toutes les vérités sont bonnes à dire, elles ne sont pas agréables à entendre.
En ce qui concerne la Région PACA, si belle et si attractive qu'elle va gagner 500.000 habitants au-delà de ses 5 millions actuels, tout y va plus mal qu'en France.
Le mode de scrutin qui fixe et fige la majorité pour 4 ans sans considération des problèmes à venir est la cause du manque d'intérêt de l'opinion ou des médias. La majorité de gauche confortée par ce mécanisme électoral suicidaire, comme dans toute la France, à l'exception de l'Alsace, de la Martinique et de la Réunion continuera la politique qu'elle mène depuis 12 ans. Nous serons là, et nous ne resterons pas muets.