Elle sera composée de « hautes sommités scientifiques ». Mais on précise d'emblée que le rapport réaffirmera la fiabilité du GIEC et aura pour but de « renforcer la publication de son cinquième rapport »...
NUSA DUA, Indonésie (Reuters) - Une commission scientifique indépendante va être nommée pour examiner les travaux et le fonctionnement du Giec, dont la qualité des études a récemment été mise en cause, annonce l'Onu.
Le Groupe intergouvernemental d'experts sur les changements climatiques se voit notamment reprocher un rapport publié en 2007, qui comportait une prévision selon laquelle les glaciers himalayens auraient disparu en 2035, au lieu de 2350.
Cette erreur, ainsi que la diffusion de plusieurs courriels polémiques échangés entre scientifiques du Giec, a relancé le scepticisme sur la thèse de l'origine humaine du réchauffement climatique.
Selon l'Onu toutefois, les quelques bourdes imputables au Giec ne démentent en rien la véracité de cette conclusion.
La commission s'inscrira dans le cadre d'un examen plus large du Giec, qui sera présenté la semaine prochaine, a indiqué Nick Nuttall, porte-parole du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).
"Elle sera composée de hautes sommités scientifiques. Je ne peux pas encore dire de qui il s'agira. Leur rôle sera d'examiner le Giec et de rédiger un rapport, disons, pour août. Ensuite, il y aura une séance plénière du Giec en octobre en Corée du Sud. Le rapport y sera présenté pour y être adopté", a-t-il détaillé en marge d'une conférence du Pnue à Nusa Dua, en Indonésie.
"Il s'agira d'une étude crédible, raisonnée sur le fonctionnement du Giec, afin de renforcer la publication de son cinquième rapport."
Le quatrième rapport du Giec a été publié en 2007, et le prochain est attendu pour 2014.
Dans le document de 2007, long de plus de 3.000 pages et puisant ses sources dans une dizaine de milliers de publications scientifiques, le Giec établissait qu'il était à 90% certain que le réchauffement climatique observé au cours des cinquante dernières années était imputable à l'activité humaine.
Le chef du Giec Rajendra Pachauri, co-lauréat en 2007 du prix Nobel de la paix avec l'ancien vice-président américain Al Gore, a déclaré mercredi à Reuters que cette évaluation restait absolument valable à l'heure actuelle.