Extraits d'une interview de Jean-Michel Quillardet, ancien grand maître du Grand Orient de France, dans le quotidien belge Le Soir (à la suite d'un article intitulé "La reconquista des francs-maçons") :
« En 2008, pour la première fois, nous avons réussi à obtenir un rendez-vous avec le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso. Il y avait là le Grand Orient de France, la Grande Loge féminine de France, le Droit humain et le Grand Orient du Portugal. (...) Nous avons aussi obtenu la représentation des obédiences maçonniques et des associations de défense de la laïcité au sein du Bepa (NDLR : le bureau qui conseille le président et la Commission au plan politique) alors que jusque-là on n'y trouvait que les courants religieux et spirituels. Lorsque nous avons organisé le rassemblement maçonnique international à Athènes en 2008, Barroso nous a écrit un message pour dire toute l'importance qu'il attachait à l'apport de la maçonnerie à l'histoire et à la construction de l'Europe. C'était pour nous une reconnaissance au sein du paysage intellectuel. Il reste que la difficulté à faire passer le message laïque est importante, que les Eglises sont encore très présentes... Un grand combat doit encore être mené. (...) Je crois qu'on arrivera un jour à créer une délégation générale de la maçonnerie et, au-delà, de la pensée libre auprès des institutions européennes. C'est possible politiquement. Ce l'est moins au plan financier, car nous avons infiniment moins de moyens que les Eglises. » (sic)