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L’aberration des ministres candidats

Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-Mer, a déclaré lors d'un meeting électoral en Guadeloupe : "Nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d'euros aujourd'hui pour l'Outre-Mer, et ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique, parce que même si je vis en métropole, mon coeur est ici, il restera ici, et je n'ai envie de servir qu'une population, c'est la population guadeloupéenne."

Face à la polémique déclenchée par ces propos, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a déclaré qu'il ne fallait pas les sortir de leur contexte, celui d'une campagne électorale en Guadeloupe, et qu'alors « elle n'était pas secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer ». Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a également défendu sa collègue en disant : « Il n'y a pas un seul candidat en France aux élections régionales qui, lorsqu'il s'adresse dans son département à des amis ne dit pas que ce département n'est plus au coeur de ses préoccupations. »

Cette affaire souligne l'aberration des candidatures de ministres à des élections locales. En tant que ministres, ils ne peuvent pas dire qu'ils privilégieront la circonscription où ils se présentent. Mais en étant candidats ils restent bel et bien ministres, et c'est le prestige ministériel qui est pour leur parti le principal motif de leur candidature. Or, s'ils sont élus, ils devront démissionner aussitôt. Leurs promesses sont donc autant de mensonges. Et il y 20 ministres candidats aux prochaines élections régionales...

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