Lors du débat sur le projet de résolution, à l'Assemblée parlementaire de Conseil de l'Europe, visant à lutter contre la « discrimination sur la base de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre », la Luxembourgeoise Lydie Err a dénoncé le fait qu'une lettre émanant « de hauts dignitaires de l'Église catholique » avait circulé parmi les parlementaires, que cette lettre proposait des amendements à ce projet, qui « le videraient entièrement de son sens », et que personne n'en avait parlé.
La lettre en question émanait de Mgr Luigi Ventura, le nouveau nonce apostolique à Paris, qui faisait part, au nom de la Secrétairerie d'Etat, de la préoccupation du Saint-Siège au sujet de deux projets de l'APCE : la résolution sur les droits des homosexuels, et une recommandation sur le droit à l'avortement. Mgr Ventura demandait aux parlementaires d'appuyer les amendements déposés par les députés Volonté, Farina et Gatti. Dans un document joint à la lettre, Mgr Ventura donnait des exemples d'amendements souhaitables, et recommandait in fine la candidature de Riccardo Ventre comme juge à la Cour européenne des droits de l'homme, et de Luca Volonté à la présidence du groupe PPE.
La lettre était datée du 8 janvier.
La session de l'APCE a commencé le 25 janvier. Ce jour-là, Luca Volonté a été élu président du groupe PPE.
Le 27, il y a eu la discussion de la résolution sur les droits des homosexuels. En raison du trop grand nombre d'amendements, le texte a été « renvoyé en commission »...
Les groupes des Libéraux, des Socialistes et de la Gauche unie-Verts préparent une plainte devant le Conseil de l'Europe contre cette « ingérence politique sans précédent » de l'Eglise catholique.