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Minorités en Grèce et Turquie : renoncer à la réciprocité…

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) demande à la Grèce et à la Turquie de renoncer au principe de réciprocité qui les régit. Le recours au principe de réciprocité entre la minorité musulmane en Thrace (Grèce orientale) et des minorités non musulmanes en Turquie (en clair les chrétiens) "est devenu anachronique", dit-elle. Ce principe, prévu par le traité de Lausanne en 1923, pourrait "compromettre la cohésion nationale dans les deux pays". Les deux pays devraient "traiter tous leurs citoyens sans discrimination, sans prendre en compte la façon dont l'Etat voisin pourrait traiter ses propres citoyens".

En bref, la minorité musulmane grecque doit pouvoir choisir librement ses muftis, et la législation de 2008 accordant aux membres de la minorité musulmane des quotas dans la fonction publique doit être mise en œuvre.

Et cela sans contrepartie du côté turc vis-à-vis des minorités chrétiennes. Car si l'APCE demande à la Turquie de favoriser concrètement l'accès des membres des minorités à la police, l'armée, la magistrature et l'administration, elle sait parfaitement que c'est peine perdue. La Turquie est très régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme, sans que cela produise le moindre effet.

Et pour que ce soit bien clair, l'APCE vient d'« élire » par acclamation un Turc islamiste comme président.

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