Le député européen socialiste Vincent Peillon devait débattre avec Eric Besson hier soir sur France 2, à la suite du débat entre ce dernier et Marine Le Pen. Dans un communiqué adressé à l'AFP et diffusé à 21h, alors que l'émission était en cours, Vincent Peillon a annoncé qu'il ne viendrait pas, dénonçant violemment l'organisation du débat entre Eric Besson et Marine Le Pen : la chaîne "prend ainsi en otage le service public et les personnels qui y travaillent. C'est indigne et c'est inacceptable. Jamais une telle dérive ne s'était produite". Et il demandait la démission d'Arlette Chabot et des "dirigeants de France 2 qui ont autorisé cette opération".
Ce matin, Vincent Peillon a expliqué sur RMC qu'il avait pris sa décision "depuis longtemps" pour "faire un incident", ce qui n'aurait pas été le cas s'il l'avait annoncée, car on aurait trouvé quelqu'un d'autre pour le remplacer. "Donc je pense qu'il fallait procéder comme ça et je n'y ai pas réfléchi seul, il y a des moments où il faut trouver des moyens de se faire entendre et des moyens d'entrer en résistance, je pense qu'on en est là. Si on ne comprend pas qu'il faut à un moment résister et se faire entendre fortement tant pis. Moi je suis en cohérence totale avec mes valeurs."
Et il ajoute sur le site Rue89 : "La France doit s'arrêter de s'enfoncer dans la terreur. Eric Besson est en train de nous faire une catastrophe."
Vincent Peillon entre en résistance contre la terreur.
Ben oui. Quelquefois, la politique rend fou.
Commentaires
Mr Peillon a fait preuve de lacheté politique en ne voulant pas débattre avec un ministre et une représentante d'un parti politique, de couhardise en ne participant pas à une émission TV au dernier moment, de mépris à l'encontre des citoyens. Cette attitude de la part d'un dirigeant politique ne correspond en aucun cas à l'image que l'on se fait d'une démocratie.