« En l'an 15 du gouvernement de Tibère César. » Ainsi commence l'évangile de ce dimanche, qui est le début du troisième chapitre de saint Luc, celui de l'annonce de la venue du Messie par saint Jean Baptiste. Luc insiste sur l'aspect historique de l'événement. Et il ne se contente pas de dire que c'est la 15e année du règne de Tibère. Il cite ensuite les noms des six autorités politiques et religieuses de la région. Sept en tout. Le chiffre parfait, qui détermine le cadre historique et géographique. Cette précision n'est pas une coquetterie. Il s'agit d'insister sur l'incarnation. Le Christ vient dans notre monde, à ce moment-là. Dieu vient réellement dans la chair, dans notre chair. Et l'évangile de ce jour se termine par une citation d'Isaïe : « Et toute chair verra le salut de Dieu. » Le Fils de Dieu s'incarne en ce lieu et en ce temps pour apporter un salut universel.
O clavis David, et sceptrum domus Israel, qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit ; veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.
Ô clef de David, et sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres, et personne ne peut fermer ; toi qui fermes, et personne ne peut ouvrir ; viens faire sortir de prison le captif assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.