Les Suisses ont voté oui à 57,5 % pour l'initiative populaire demandant l'interdiction des minarets. Le oui a été majoritaire dans 22 cantons sur 26. Ce score sans appel oblige à inscrire l'interdiction des minarets dans la Constitution fédérale (il y faut la double majorité des votants et des cantons).
Une fois encore, on voit que lorsque le peuple est consulté pour ce qui relève de son identité et de sa survie, il renverse le politiquement correct et la pensée unique. Toutes les institutions politiques, médiatiques, économiques et religieuses (et leurs sondages) avait fait campagne pour le non. A l'exception, naturellement, de l'UDC, qui avait soutenu l'initiative dès le début. Ce parti qu'on appelle « populiste », voire « d'extrême droite », pour le marginaliser, en espérant faire oublier ainsi qu'il est depuis les dernières élections le premier parti suisse. Or ceci explique en grande partie cela.
Les réactions sont partout les mêmes : les Suisses ont voté par « peur » et par « ignorance ». Ce qui est grotesque. Ils ont montré au contraire qu'ils n'avaient pas peur de s'opposer à l'Etablissement, et qu'ils avaient une connaissance de l'islam infiniment supérieure à celle des leurs « élites ».
Ces réactions ne sont toutefois pas unanimes. Et l'on commence déjà à voir que ce référendum est d'une importance capitale. Comme le dit très bien Roberto Calderoli, de la Ligue du Nord :
"Ce qui semble ressortir du choix du peuple suisse est d'une part le respect de la liberté de religion, de l'autre la nécessité de mettre un frein aux aspects politiques et de propagande liés à l'islam. Cela devrait nous faire réfléchir."
Si les ténors de la Ligue du Nord sont, sans surprise, très satisfaits du vote suisse, ils ne sont pas les seuls en Italie. Ainsi Riccardo De Corato, maire adjoint de Milan, du parti de Berlusconi : "La très démocratique Suisse a donné aujourd'hui une leçon à l'Italie." Ou le président de la Vénétie, Giancarlo Galan : "Moi aussi j'aurais voté cent fois non".
Plus intéressantes encore sont certaines réactions allemandes. Critiquer la décision suisse serait contre-productif, avertit Wolfgang Bosbach (CDU), responsable de la commission des affaires intérieures du Parlement. Ce résultat traduit la peur d'une islamisation de la société, et "cette crainte doit être prise au sérieux", dit-il : "Cela fait des années que je constate un grand écart entre l'opinion publique et les autorités" à ce sujet. Pour Manfred Weber, député européen de la CSU, ce résultat traduit également "une incertitude profonde et croissante de la population dans son rapport aux autres religions". Il ne "suffira pas de coller l'étiquette "racisme" sur ce vote", ajoute-t-il. "Il nous faut un débat sur l'identité européenne."
Commentaires
Les médias et les politicards complaisants oublient tous de rappeler la déclaration du très laïc premier ministre turc Erdogan
« Les mosquées sont nos casernes, les citoyens nos soldats, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes »
Et après il y en aura encore pour nous faire croire que l’islam est une religion de paix et d’amour ou que la question des minarets est un faux problème !
"C'est un vote de la peur". Ainsi explique t'on les votes de 2002, des Non aux référundums UE, à la votation suisse.
or, une nouvelle fois, les médias nous ont expliqué que ce vote était catastrophique, qu'il risquait d'y avoir des réactions (tient donc !) des pays islamiques... De même que le vote négatif aux réfrendums UE allait entraîner, le chômage, la paralysie de l'UE. Le vote Le Pen allait nous emmener au pouvoir un mangeur d'enfants....
Qui joue à fond sur les peurs pour faire revenir, les français, les suisses, les irlandais sur leur vote démocratique ?
Puisse cette votation libérer la parole et les yeux des français. Ce matin j'entendais L. Joffrin nous expliquer que c'était un vote de la "peur" alors que les "musulmans étaient bien intégrés..."
@ Antoine.
Qu'on le dise une fois pour toute :
Les musulmans sont effectivement bien intégrés puisqu'ils sont chez eux. C'est nous qui ne sommes plus chez nous!
Ce qui aura pour effet de couper les arguments de nos politicards et journaleux soumis.