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L'islamisation grandeur nature

Les dix prénoms les plus populaires dans la région de Bruxelles-Capitale en 2008 :

Garçons : Mohamed (236), Adam (194), Rayan (95), Ayoub (77), Gabriel (73), Alexandre (62), Anas (59), Hamza (59), Nathan (58), Amine (57).

Filles : Sarah (103), Lina (90), Aya (83), Sara (79), Yasmine (75), Imane (70), Rania (61), Ines (60), Nour (55), Inès (54).

N.B. Ines et Inès sont un seul et même prénom, qui arrive donc en deuxième position (109) derrière Sara(h) (182). Ce sont les deux prénoms musulmans les plus populaires pour les filles, en Europe, depuis longtemps. Ines ou Inès est une forme d'Inas, choisie pour faire semblant de s'intégrer (puisque Inès est par ailleurs la forme espagnole d'Agnès).

On constate que les dix prénoms féminins sont tous musulmans (même s'il peut se glisser une Sarah ou une Inès non musulmane).

En fait il en est de même pour les prénoms de garçon. Adam, entre Mohamed et Rayan, est ici manifestement musulman. (On remarquera le Rayan qui se prononce comme Ryan.) La forte proportion de Gabriel est de même origine (c'est l'ange qui a transmis le Coran, Jibril en arabe). Quant à Alexandre, c'est la version francisée d'Iskander ou Iskandar (Alexandre en arabe), bien attesté comme prénom chez les arabo-musulmans. Adam, Gabriel et Alexandre jouent le même rôle qu'Inès, mais on voit que Mohamed garde le cap. Rien ne peut détrôner le Prophète.

Commentaires

  • Un musulman peut porter un prénom chrétien, si j'en crois l'exemple de libanais chiites que j'ai connus en Afrique, c'est le cas de l'un d'eux qui a d'ailleurs la nationalité française et qui est assez connu car il était "conseiller afrique" de Chirac (il s'est manifesté récemment à propos de l'élection présidentielle au Gabon). Autre exemple, Jacques Diouf, le sénégalais "patron" de la F.A.O. qui est musulman (mais non chiite) malgré son prénom.
    Cela confirme que les prénoms "Alexandre" et "Inès" peuvent être donnés à des enfants musulmans et que le nombre d'enfants musulmans est supérieur à ce que l'on pourrait croire en se référant seulement à leur prénom.

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