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Mgr Albert Rouet

Il y a longtemps qu'on connaît Mgr Albert Rouet, archevêque, hélas, de Poitiers. Mais il réussit toujours à nous choquer par ses propos anti-catholiques (ou simplement aberrants).

Le blog Perepiscopus vient d'en livrer deux rafales, dont voici quelques extraits :

"Il y a 10.000 laïcs engagés. Où est le manque [de prêrres] ? Quel est le manque ?"

"Vingt siècles de christianisme ont fabriqué un peuple d'impuissants. C'est tragique. Mais, c'est tragique ! Un homme ou une femme peut diriger une ferme, présider une association, être maire d'une commune, être responsable d'une entreprise. Et dans l'Eglise, c'est un mineur !"

"Si vous vous voulez mettre la ville de Niort à feu et à sang, faites une procession à Niort, la ville des assurances et des mutuelles, à tous les coups, vous allez réanimer la libre-pensée, la franc-maçonnerie et tous les opposants."

"S'il y a eu des révoltes contre les propriétés ecclésiastiques, c'est que l'Église était la dernière de toutes les réalités sociales à avoir conservé le servage. Lorsqu'en 1848 Victor Schoelcher a réussi à faire supprimer l'esclavage, on ne peut pas dire que les cathos étaient aux premières lignes. Sur la condition féminine aujourd'hui, et aussi bien que sur l'engagement écologique, on n'a pas été les premiers à prendre la course."

Commentaires

  • Enfin, comme le signale Perepiscopus, heureusement qu'il a 74 ans; encore un an de patience. En attendant, il serait intéressant de savoir combien de séminaristes produit ce vieux diocèse : au secours Saint Hilaire !

  • C'est consternant de lire de telles choses. L'église a toujours été en première ligne pour lutter contre l'esclavage et c'est même un pape sous l'empire romain qui a autorisé les mariages chrétiens entre un (une) citoyen (ne) et un(e) esclave, alors que les droits civiques n'étaient pas reconnus à de tels couples.
    La femme a été toujours en première place dans l'église catholique (protection par le mariage et glorification de la fidélité de l'époux, abolition de l'odieuse pratique de la répudiation). Et aujourd'hui l'église est la seule à défendre la femme pour qu'elle ne soit pas une chose, un objet de consommation, avec la prise systématique de la pilule, et les avortements, déresponsabilisant les hommes.
    L'église glorifie la femme dans toute la splendeur et l'intégrité de sa spécificité. Sans parler des écoles pour les filles depuis toujours.
    Pourquoi cet évêque dit il de telles choses! C'est terrible
    Pauvre Msg! Une façon sans doute d'extérioriser son désarroi devant la déchristianisation et le relativisme mortifère. Prions pour lui, pour qu'il se rende compte qu'il fait fausse route

  • L'histoire semble tenir une grande place dans l'idéologie de Mgr Rouet. Il devrait se méfier de la façon dont elle est écrite. (l'association présidée par Schoelcher avait pour secrétaire, Wallon - un catholique fervent -, par exemple), il ignore l'oeuvre des Trinitaires et celle des religieux en lutte contre les mauvais chrétiens et dont certains ont été martyrisés par les esclavagistes "chrétiens" : par exemple, son confrère dans l'épiscopat Valdiviso assassiné par les esclavagistes en 1549 ou saint Pierre Claver qui se dévoua aux esclaves et signait "Claver, esclave des Noirs pour toujours", c'est l'abbé Grégoire qui fait voter la loi sur l'abolition de l'esclavage 4 février 1794...). C'est l'interdiction -contraire à la liberté religieuse - par la Révolution des Trinitaires et des Lazzaristes qui permet à l'esclavage de reprendre souffle en Afrique du nord et en Turquie.

    Quant au servage je ne sais où il a pris que celui-ci avait perduré dans les propriétés ecclésiastiques alors qu'il était aboli ailleurs. Moi j'ai lu que Frédéric II de Prusse et
    Catherine II de Russie étaient les derniers possesseurs de terres exploitées par des serfs.

    Mais surtout elle est une critique absurde car elle condamne l'Eglise en vertu de la doctrine de l'Eglise.

    Ce n'est ni dans l'islam, ni dans l'athéisme (Goulag) que l'on va chercher la doctrine qui condamne l'esclavage !

    "Vingt siècles de christianisme ont fabriqué un peuple d'impuissants. C'est tragique. Mais, c'est tragique ! Un homme ou une femme peut diriger une ferme, présider une association, être maire d'une commune, être responsable d'une entreprise. Et dans l'Eglise, c'est un mineur !"

    Mgr ne s'aperçoit pas que lorsqu'il s'adresse à son médecin, il est un mineur qui écoute l'avis éclairé du spécialiste. Lorsqu'il va chez son assureur ou son banquier il ne lui donne pas des leçons de mathématique financière, lorsqu'il va chez son épicier il ne lui fait pas la leçon sur le coût des stocks et s'il à faire à un agriculteur il ne lui explique pas comment aider les vaches à vêler. Il est donc un "mineur" chez les professionnels et un "impuissant" dans les spécialités qui ne sont pas les siennes.

    Il est bien naturel qu'il en soit de même dans l'Eglise, chacun son métier.

    De plus ses prises de position semblent avoir pour arrière plan le darwinisme et le libéralisme. C'est la lutte pour la vie, il faut jouer des coudes pour "réussir" être sur le devant de la scène, se faire remarquer, être puissant, riche et respecté, faire la leçon et écraser les autres et l'on traduit cela dans l'Eglise où l'ambition personnelle devrait pouvoir être assouvie.

    L'Eglise de France est ravagée par le darwinisme, le libéralisme, l'indifférentisme et la critique historique sans nuance.

    Quant à son affirmation sur Niort, elle traduit surtout une profonde ignorance des lois statistiques sur lesquelles sont fondées les entreprises d'assurances. Comme si la piété s'opposait aux statistiques ou que les statistiques s'opposaient à la piété ; comme si l'actuaire n'avait pas à tenir compte de la moralité de ceux dont on lui propose d'assurer le risque. C'est consternant de lire des choses pareilles ! Pauvre Mgr, il ne connaît ni le métier de l'assurance, ni l'impact de la religion et de la piété sur la moralité et donc sur le risque !

    Pauvre église de France !

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