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A propos du "culte musulman"

Lu sur Sed Contra, dans un texte de René Marchand :

Voici un exemple des erreurs - le mot est faible - auxquelles nous conduit notre ignorance. "Conseil français du culte musulman": nos ministres de l'Intérieur, chargés des cultes, n'ont pas vu malice dans la dénomination. Peut-être même a-t-elle été trouvée par un conseiller de la place Beauvau. Le mot "culte" (du latin colere : adorer) est apparu au XVIème siècle, en pleine Réforme. Il désigne l'hommage que l'ont rend à un dieu par des actes, c'est-à-dire les manifestations extérieures, les cérémonies, les rites d'une religion. Le mot est d'usage courant, sans ambiguïté : rites et pratiques d'une religion. Pour l'islam, qu'en est-il ? Des universitaires suggèrent la traduction de culte par ibâdât, les "actes d'adoration", qu'ils opposent aux "pratiques sociales" (mu'âmalât). Mais ce n'est que distinguo d'érudits : la notion de culte, telle que nous l'entendons, n'a jamais eu de réalité dans l'islam. Ibâdât est un terme savant que les journaux et les médias audiovisuels arabes du Proche et Moyen-Orient n'utilisent pas. Ils traduisent notre "CFCM" par "Conseil français pour la religion musulmane" ou par "Conseil français pour l'islam". (...) Que peut donc mettre un musulman sous le mot culte ? Rien de moins que tout l'islam, qui ne distingue pas religion et loi, religieux et politique, sacré et profane, public et privé. L'islam qui régente entièrement la vie des individus.

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