Deux extraits de la seconde partie de l'interview du P. Neuhaus.
Sur « l'aspect le plus important de son ministère de prêtre » :
"Assurément, j'attendais en retenant mon souffle de célébrer ma première eucharistie, d'être le ministre de la présence réelle du Christ dans un monde qui en a désespérément besoin. Cependant, je fus surpris par l'abondance de grâces dans l'écoute des confessions. Servir comme confesseur reste pour moi l'un des aspects les plus importants du sacerdoce ; c'est, en effet, dans le sacrement du pardon que nous touchons d'une manière très réelle et directe la figure concrète d'un Jésus qui a prêché le pardon, l'a vécu, est mort pour lui. J'attendais la transformation humaine qui s'opère autour de la table eucharistique, et je ne fus pas déçu ; mais le pouvoir de l'absolution du péché me coupa le souffle. J'ai constamment présent à l'esprit combien je suis indigne d'être prêtre en raison de ma faiblesse humaine, et pourtant je suis constamment émerveillé par l'oeuvre d'amour que Dieu opère à travers ceux qu'il a choisis pour être prêtres."
Sur la visite de Benoît XVI en Terre sainte :
"Le plus impressionnant a été l'amour, la sollicitude et la profonde préoccupation que le Saint-Père irradiait pour les deux peuples, ainsi que le courage avec lequel il proclama le message d'espérance pour la réconciliation, la justice et la paix. Incontestablement, les temps forts ont été les quatre célébrations eucharistiques (Amman, Jérusalem, Bethléem, Nazareth). A ces occasions, le Saint-Père rayonnait de cette joie qui m'avait tout d'abord attiré à l'Eglise. Nous avions désespérément besoin de joie car notre situation politique est une source d'anxiété perpétuelle."