Il est le fils cadet d'une noble famille italienne. Il naît à Arona, au château Borromée au sein de l'opulence et des grandeurs. Sa vocation se révèle d'une manière si remarquable, que son père le destine au service des autels.
Neveu du Pape Pie IV, nommé cardinal à 22 ans, il reçoit les plus hautes et les plus délicates missions.
Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre. Mais la conscience de son devoir est telle qu'il s'impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu'il pourrait quitter l'Église pour la charge de chef d'une grande famille, il demande à devenir prêtre. Désormais, il accomplit par vocation ce qu'il réalisait par devoir.
Devenu archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des prêtres. Il prend soin des pauvres alors qu'il vit lui-même pauvrement. Il soigne lui-même les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576. Il demande à tous les religieux de se convertir en infirmiers. Les années passent. Malgré le poids des années, il n'arrête pas de se donner jusqu'à l'épuisement. «Pour éclairer, la chandelle doit se consumer,» dit-il à ceux qui lui prêchent le repos.
Il meurt à l'âge de 46 ans.
(Lu sur le site de la paroisse Saint-Charles Borromée, diocèse de Sault Sainte-Marie, Ontario, Canada.)
Commentaires
Bonjour,
Je pense que vous avez mal recopié le nom du Pape dont il était le neveu : Pie IV.
Bien à vous,
J'ai juste fait un copier-coller de ce texte qui me paraissait bien résumer la vie de saint Charles Borromée. (Il y manque néanmoins son rôle au concile de Trente et surtout dans le catéchisme de ce concile.) Et je n'ai pas vu qu'il manquait le nom du pape !
En effet, c'est Pie. Et ce n'est pas VI, mais IV. Je corrige.
Merci d'être si attentif.
Divinus illius magistri de Pie XI :
"Puisqu'il s'agit de l'éducation, il est à propos de faire remarquer combien parfaitement cette vérité catholique, que confirment les faits, a été exprimée, pour des temps moins éloignés, à l'époque de la Renaissance, par un écrivain ecclésiastique qui a grandement mérité de l'éducation chrétienne. Il s'agit du très pieux cardinal Silvio Antoniano, disciple de l'admirable éducateur que fut saint Philippe de Néri, maître et secrétaire pour les lettres latines de saint Charles Borromée, à la demande et sous l'inspiration duquel il écrivit son traité d'or: De l'éducation chrétienne des enfants. Il y raisonne ainsi: " Plus le gouvernement temporel sait coordonner son action avec celle du gouvernement spirituel, plus il le favorise et le soutient, plus aussi il concourt à la conservation de l'Etat. Car, tandis que le supérieur ecclésiastique s'efforce de former le bon chrétien avec l'autorité et les moyens spirituels, suivant sa fin; il réussit en même temps, par une conséquence nécessaire, à former le bon citoyen, tel qu'il doit être sous la dépendance de l'autorité politique. Il en est ainsi parce que, dans l'Eglise catholique romaine, cité de Dieu, le bon citoyen et l'homme de bien sont absolument la même chose. Sont donc dans une erreur profonde ceux qui disjoignent des choses si intimement unies, et qui pensent avoir obtenu de bons citoyens par d'autres règles et d'autres voies que par celles qui contribuent à former les bons chrétiens. Que la prudence humaine parle et discoure tant qu'il lui plaira : ni la vraie paix ni la vraie tranquillité temporelle ne sortiront jamais de tout ce qui s'oppose à la paix et à la félicité éternelle ou qui s'en écarte. " 40"
Aujourd'hui l'intégrisme catholique rejoint les révolutionnaires. Il soustrait les enfants à l'influence du père.
Peu importe pour ce qui nous occupe : saint Charles Borromée a été l'inspirateur de ce livre merveilleux, de ce livre qui met l'intégrisme en déroute : "De l'éducation chrétienne des enfants" (auteur : cardinal Antoniano).