Dans un communiqué intitulé "Scientologie : une modification législative suspecte", Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale du PS aux libertés publiques et à la justice, indique qu'"au détour d'une loi fourre-tout sur la simplification du droit et l'allégement des procédures datant du 12 mai 2009, la peine de dissolution d'une personne morale pour escroquerie a été abrogée". "Adoptée à peine douze jours avant le début d'un procès attendu contre la Scientologie, on ne peut qu'être dubitatif devant les hasards de ce calendrier", note le PS. "On peut s'interroger sur les intentions réelles d'une abrogation faite ainsi en catimini", assure le PS.
Une loi n'est pas votée « en catimini ». Elle passe devant le Parlement, qui a tout loisir de l'examiner (d'autant qu'elle passe d'abord devant une ou plusieurs commissions). Les socialistes n'ont rien vu, parce qu'ils n'ont pas lu le projet de loi. Il en est d'ailleurs de même de l'UMP et des autres. Ce n'est pas la première fois qu'un parti politique découvre ce qu'il y a dans une loi plusieurs mois après qu'elle a été votée, quand un problème se fait jour. De nombreuses lois (celles qui ne défraient pas la chronique) sont votées sans que personne ne les regarde. D'ailleurs la plupart des députés sont absents. La majorité vote pour, et l'opposition vote contre. Ça s'arrête là.