"La commune de Rotterdam et l'Université Erasmus de Rotterdam ont décidé de mettre fin, de manière anticipée, à leur collaboration avec Tariq Ramadan", ont-elles indiqué dans un communiqué commun.
"La raison en est la collaboration de Tariq Ramadan avec la télévision iranienne Press TV, qui est inconciliable avec ses deux fonctions à Rotterdam", ont-elles précisé. Press TV est "financée par le gouvernement iranien", lequel a déployé une "violence excessive envers des manifestants" après l'élection présidentielle en juin, a-t-on ajouté de même source. "Cette relation indirecte avec ce régime répressif (...) n'est pas acceptable" et "a entaché la crédibilité des travaux" de M. Ramadan.
De deux choses l'une. Ou bien il s'agit de la vraie raison, ou bien il s'agit d'un prétexte.
S'il s'agit de la vraie raison, c'est misérable : on vire Tariq Ramadan parce qu'il collabore à une télévision iranienne, ce qui est mal parce que le gouvernement iranien a maltraité des manifestants... Comme si c'était le problème...
S'il s'agit d'un prétexte, c'est tout aussi misérable. L'université et la municipalité auraient fini par comprendre qui est Tarik Ramadan, et auraient trouvé cette histoire de collaboration télévisée (qui dure depuis un an) pour se débarrasser du personnage. Mais il ne faut surtout pas donner les vraies raisons...
D'un côté comme de l'autre, c'est une illustration de la dhimmitude néerlandaise (ou peut-être de la lutte entre clans musulmans, puisque le maire s'appelle Ahmed Aboutayeb...).
(Sur Tariq Ramadan à Rotterdam, voir Daoudal Hebdo N° 28.)