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Les barbares

bab-Ishtar-irak.jpgLe rapport final d'évaluation de l'UNESCO sur les « dégâts considérables » infligés au site de Babylone par les troupes américaines confirme ce que l'on savait déjà.

Entre 2003 et 2004, les Américains avaient installé leur base sur le site archéologique. La capitale de Nabuchodonosor était devenue le "camp Alpha". Autant établir un "camp militaire autour de la Grande pyramide en Egypte", avait déjà dénoncé en 2005 un rapport du British Museum.

Les troupes américaines et les entreprises privées travaillant avec le Pentagone ont creusé des tranchées de plusieurs centaines de mètres au milieu des vestiges, utilisé des bulldozers et fait rouler des chars pesants sur les fragiles pavés du chemin de procession : "La ville archéologique a subi d'importants dégâts dus à des travaux de creusement, percement, arasement et nivelage."

Parmi les principales structures endommagées "figurent la porte d'Ishtar et le chemin de procession". L'archéologue John Curtis du British Museum souligne que neuf des dragons sculptés dans la porte d'Ishtar, vieille de 2.600 ans, ont été vandalisés par des pillards quand le site était sous contrôle des Américains.

Aujourd'hui, l'UNESCO conduit les efforts pour renforcer les règles du protocole additionnel des Conventions de La Haye de 1954 sur les conflits armés, qui interdit tout acte d'hostilité contre les monuments historiques, oeuvres d'art ou lieux cultes constituant le patrimoine culturel ou spirituel des peuples. Le texte proscrit aussi leur utilisation "à l'appui de l'effort militaire".

"On espère mettre en place une protection efficace" pour "que ce qui s'est passé à Babylone ne puisse plus se reproduire", a expliqué la sous-directrice générale pour la Culture de l'UNESCO Françoise Rivière.

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