« Fils de l'Orient, de patrie byzantine, grecs d'origine, romains par leur mission, slaves pour leurs fruits apostoliques. »
Benoît XVI cite notamment cette phrase de Pie XI dans sa catéchèse d'hier sur saint Cyrille et saint Méthode, qu'il conclut ainsi :
Cyrille et Méthode constituent un exemple classique de ce que l'on indique aujourd'hui par le terme d'« inculturation » : chaque peuple doit introduire dans sa propre culture le message révélé et en exprimer la vérité salvifique avec le langage qui lui est propre. Cela suppose un travail de « traduction » très exigeant, car il demande l'identification de termes adaptés pour reproposer, sans la trahir, la richesse de la Parole révélée. Les deux saints Frères ont laissé de cela un témoignage au plus haut point significatif, vers lequel l'Eglise se tourne aujourd'hui aussi, pour en tirer son inspiration et son orientation.
[Le pape met le mot traduction entre guillemets parce qu'il évoque non seulement les textes mais tout l'enseignement de l'Eglise. En ce qui concerne les textes, on peut rappeler que les traductions de Cyrille et Méthode furent de scrupuleuses traductions des textes traditionnels : liturgie de saint Jean Chrysostome et Bible des Septante. On remarque aussi que si le slavon était la langue parlée à l'époque, elle est restée fixée comme langue de la liturgie alors que les langues vivantes évoluaient - comme cela avait été le cas pour le grec et le latin, et comme cela allait être le cas pour le syriaque ou le copte.]