La crise politique en République tchèque met en péril la loi antidiscriminations, qui aurait dû être votée avant l'adhésion du pays à l'Union européenne. En mai 2008, Vaclav Klaus avait opposé son veto et le texte est retourné au Parlement. Le 4 février dernier, les députés ont reporté le vote du texte pour la quatrième fois. Il devient probable qu'ils ne le voteront pas avant les élections anticipées qui auront lieu en octobre. Dès lors le texte sera caduc, a expliqué hier le médiateur de la République Otakar Motejl à une table ronde organisée par Le Lobby féminin tchèque (oui, c'est son nom) : la Constitution ne permet pas d'achever les processus législatifs entamés par le parlement précédent. La préparation du nouveau texte prendra alors 18 mois au minimum. Il a rappelé que la République tchèque risque des sanctions et des plaintes de la part de la Commission européenne, cette loi étant censée faire partie de l'acquis législatif des Etats lors de l'adhésion à l'UE.