La liturgie ne se focalise plus sur le carême (qui continue), mais fixe déjà son regard sur la Passion du Seigneur.
Il est le véritable grand-prêtre, dit l'épître, qui ne pénètre pas dans le sanctuaire avec le sang des animaux sacrifiés, mais avec son propre sang, « après nous avoir acquis une rédemption éternelle ». Car le sang des animaux ne peut pas racheter les péchés des hommes. Le sang d'un homme ne le peut pas non plus puisque l'homme est pécheur. Seul Dieu peut effacer le péché, mais pour rendre cette opération effective, pour communiquer le salut aux hommes, il doit se faire homme et s'offrir lui-même en sacrifice.
Tel est le motif de l'Incarnation, de l'Annonciation à la Résurrection (deux fêtes qui sont toujours proches dans le calendrier liturgique).
Et dans l'Evangile, Jésus affirme qu'il est ce Dieu devenu homme tout en restant Dieu :
« Avant qu'Abraham fût, Je Suis. »