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Il s’assit, et il avait soif

L'évangile de ce jour est celui de la Samaritaine. La liturgie mozarabe célèbre cet épisode au premier dimanche de carême, dont voici la préface.

Il est digne et juste que nous vous rendions de continuelles actions de grâces, Seigneur saint, Père éternel, Dieu tout-puissant, par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur : qui, venu du haut du ciel pour le salut du genre humain, s'assit, altéré et fatigué, au bord d'un puits. Lui en qui toute la plénitude de la divinité habitait corporellement, s'étant uni le corps de notre mortalité, devait montrer par les faits la vérité de sa chair ; et s'il paraît fatigué d'avoir marché, notre foi nous enseigne que cette infirmité n'était que dans sa chair. Il sortit pour se mettre en route, voulant faire voir la réalité du corps qu'il avait pris ; mais si la fatigue apparut dans sa chair, il n'a pas voulu que cette infirmité produisît celle de notre foi ; car ce qui en lui paraît faiblesse est plus fort que l'homme. Venant donc dans son humilité arracher le monde à la puissance des ténèbres, il s'assit, et il avait soif, quand il demanda de l'eau à la femme. Ce n'est que dans la chair qu'il était humilié, lorsque, assis au bord du puits, il s'entretenait avec la femme. Il exigeait d'elle la foi en même temps que dans sa soif il désirait l'eau. La foi qu'il réclamait de cette femme, qu'il demandait d'elle, il l'exigeait ; et c'est pour cela qu'il dit aux disciples, quand ils arrivent : J'ai une nourriture à manger que vous ne connaissez pas. Lui qui déjà avait créé en elle le don de la foi, il demandait qu'elle lui donnât aussi à boire. En même temps qu'il la brûlait de l'ardeur de son amour, il implorait d'elle un breuvage pour rafraîchir sa propre soif. En présence de ces prodiges d'une si haute puissance, que devons-nous vous présenter, ô Dieu saint, sans tache et miséricordieux, sinon une conscience pure et une volonté toute préparée à votre amour ? Offrant donc à votre Nom cette victime pure, nous vous prions et vous supplions d'opérer en nous le salut, comme vous avez opéré la foi en cette femme. Extirpez de nous les vices de la chair, vous qui avez daigné supporter dans cette femme les erreurs de l'idolâtrie. Soyez-nous clément au jugement futur, comme elle eut le bonheur de vous trouver apaisé. Nous sommes votre ouvrage, et nous ne pouvons être sauvés que par vous. Rédemption véritable, inépuisable plénitude de bonté, venez à notre secours. Ne perdez pas ce qui est à vous ; donnez la gloire sans fin de l'éternité à ceux auxquels vous avez donné la nature raisonnable. Que nous qui vous louons en cette vie, nous puissions vous glorifier plus dignement encore dans la félicité qui ne finit pas. Vous êtes notre Dieu : ne nous rejetez pas de devant votre face ; mais regardez favorablement ceux que vous avez créés par une miséricorde toute gratuite. Quand vous aurez ôté de nous toutes les traces de nos fautes, rendez-nous agréables aux regards de votre grâce. Retirés de la profondeur du puits funeste de nos crimes, laissant sur le bord le vase de nos passions, puissions-nous, après le passage de cette vie, courir en hâte à l'éternelle cité de Jérusalem !

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