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Le fils prodigue

« Il partit pour un pays lointain. » Est-il pire éloignement que de se quitter soi-même, d'accepter la distance que crée, non l'espace, mais la conduite, de s'isoler par les désirs du cœur et non par des étendues de terre, d'être séparé des saints comme par une zone brûlante de luxure terrestre ? Car quiconque se sépare du Christ, s'exile de la patrie et choisit le monde pour cité. Mais nous, « nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage. Nous sommes concitoyens des saints, nous sommes la maison de Dieu » (Eph 2, 1). « Nous qui jadis étions loin, nous sommes devenus proches grâce au sang du Christ » (Eph 2, 13). Gardons-nous donc d'être malveillants envers ceux qui reviennent d'un pays lointain car nous aussi, nous avons vécu dans une région lointaine, comme l'enseigne Isaïe. Tu lis en effet : « Sur ceux qui gisent dans l'ombre de la mort une lumière a resplendi » (Is 9, 2). Ainsi, le pays lointain, c'est l'ombre de la mort.

Pour nous, le Christ Seigneur est le souffle de notre vie ; nous vivons à l'ombre du Christ. Aussi l'Église dit-elle : « A son ombre désirée, je me suis assise » (Cant 2, 3). Ce jeune homme donc, a consumé dans une vie de débauche tout le charme dont il était pourvu. Toi, qui as reçu l'empreinte de l'image de Dieu, qui portes sa ressemblance, veille donc à ne pas la réduire à néant par une vie honteuse, indigne de ta raison. Tu es l'œuvre de Dieu, ne dis pas à l'idole de bois : « Tu es mon père ». Ne te rends pas semblable aux idoles de bois, puisqu'il est écrit : « Que deviennent comme elles ceux qui les font » (Ps 113, 8).

Saint Ambroise

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